À quoi ressemble la vie d’un enfant expat à Singapour ?

Maximus Tan est singapourien et a grandi à Singapour, parmi les siens et loin des enfants d’expats, “des petits êtres pâles”. Sachant à quel point ses concitoyens peuvent être xénophobes – “ce sentiment est probablement le plus répandu et alimente les tensions entre les locaux et les étrangers depuis que les multinationales ont concocté leurs programmes d’expatriation” –, il pensait que les enfants étrangers étaient mal accueillis. Pour le média singapourien en ligne Rice, il a donc interrogé deux expats qui ont vécu leur enfance sur place pour en savoir plus sur leur expérience. Selon le Conseil national de la jeunesse, seulement 17 % des jeunes Singapouriens estiment que les locaux et les étrangers s’entendent bien. Les expats sont d’ailleurs souvent accusés de vivre dans une “bulle” séparée du reste de la population. À cela s’ajoutent les problèmes d’adaptation liés aux différences culturelles et les questions matérielles, puisque le coût de la vie est considérablement plus élevé pour les étrangers, même bien payés, que pour les non-résidents permanents et les citoyens singapouriens.

Pourtant, Elliot, scolarisé dans une école internationale, a aimé grandir à Singapour, dont il appréciait notamment la sécurité. “Elliot et ses amis ont été bien traités par les habitants lorsqu’ils ont eu l’occasion d’interagir. Ils se sont liés d’amitié grâce au football lorsqu’ils jouaient dans des clubs locaux. Elliot s’est fait de nombreux amis dans les écoles locales.”

Julian (nom d’emprunt) est venu des États-Unis à l’âge de 10 ans. Contrairement à Elliot, il fréquentait une école locale. Son arrivée a été un choc, pas pour des raisons culturelles, mais parce que les cours “étaient beaucoup plus difficiles que ce à quoi il était habitué”. Il s’est facilement fait des amis singapouriens. Pour lui, la dimension très internationale de Singapour permet aux petits expats de s’adapter plus facilement :

“Je me souviens qu’à l’école primaire, il y avait des Indonésiens, des Chinois, une fille originaire d’Israël… Et c’était juste dans ma classe de 30 personnes. Je pense que tout cela a contribué à ce qu’il soit très facile de venir ici en tant que personne au profil international.”

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