À Rafah, des réfugiés palestiniens remercient les étudiants américains qui manifestent dans les campus

GAZA - Leurs voix ont porté jusqu’à l’autre bout du monde. Alors que plusieurs prestigieux campus américains sont occupés depuis plusieurs semaines par des étudiants manifestant pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, des réfugiés palestiniens de Rafah leur ont adressé des mots de remerciement.

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Comme le montraient samedi 27 avril des photos prises par l’AFP dans la ville refuge à la frontière avec l’Égypte, des Palestiniens ont écrit à la peinture verte sur leurs tentes à l’adresse des jeunes Américains. « Merci aux étudiants solidaires avec Gaza, votre message nous est parvenu » ou encore « Merci aux étudiants de Columbia », peut-on lire.

Car c’est de cette université qu’est parti le mouvement il y a dix jours avant de s’étendre à celles d’Harvard, Yale, NYU, Cambridge, Princeton et Berkeley. Mais encore d’autres dans tout le pays.

« Nous soutenons aussi ces étudiants pour mettre fin à la répression », a déclaré l’un des réfugiés comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article. Dans une vidéo partagée par CNN, on peut également voir des enfants porter des panneaux avec des remerciements adressés aux différents campus universitaires.

Des centaines de manifestants interpellés

Près de 200 manifestants pro-palestiniens ont été interpellés samedi sur trois campus américains lors de l’évacuation par la police de leurs campements, dernier épisode d’un mouvement étudiant qui s’élargit aux États-Unis.

Toute la semaine à travers les États-Unis, étudiants et activistes pro-palestiniens ont été interpellés et le plus souvent relâchés sans poursuites en justice. Et dans ces rassemblements, des étudiants juifs de gauche et antisionistes soutiennent la cause palestinienne, keffieh sur les épaules, dénonçant même un « génocide » qui serait perpétré par Israël. Toutefois d’autres jeunes juifs américains ont exprimé leur malaise et leur peur face à des slogans antisémites.

Le phénomène est également arrivé en France, notamment sur le campus Science Po Paris qui a été évacué de ses manifestants après un accord avec la direction le 26 avril.

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