À Puteaux, les uniformes scolaires n’ont pas été fabriqués en Europe, contrairement à la promesse de la mairie

Trois écoles de Puteaux expérimentent l’uniforme à l’école. Mais les parents ont été surpris de la provenance de ces tenues.

C’est une bien mauvaise surprise qu’ont découvert les parents d’élèves de Puteaux sur la tenue unique désormais portée par leurs enfants. Alors que trois écoles de cette ville des Hauts-de-Seine expérimentent volontairement, depuis lundi 25 mars, l’uniforme scolaire, un détail important a provoqué l’indignation des familles mais aussi de l’opposition : les uniformes n’ont pas été fabriqués en Europe, comme l’avait pourtant promis la mairie, mais au Bangladesh et au Pakistan. La mairie elle-même a fait part de son incompréhension.

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« Alors qu’une des conséquences positives de l’uniforme aurait pu être d’éduquer nos enfants à ne pas devenir victimes de la fast-fashion et de la catastrophe écologique et éthique qu’elle représente, on se retrouve avec des tenues fabriquées au Bangladesh » a confié une mère de famille au Parisien.

Les parents d’élèves ne sont pas les seuls à avoir dénoncé la situation. Un élu écologiste a aussi exprimé sur les réseaux sociaux son mécontentement concernant les conditions de fabrication de ces tenues.

« Les uniformes de nos enfants ont-ils été fabriqués par des enfants ? » s’est questionné Francis Poézévara, conseiller municipal du parti politique Génération.s. « La mairie de Puteaux en est très fière : elle se targue d’avoir opté pour une tenue ne dépassant pas les 200 euros par enfant fixé comme limite par le gouvernement. Mais à quels prix humain et écologique ? (...) Le bilan humain de ces uniformes est donc catastrophique » a-t-il ajouté sur X (anciennement Twitter).

La société concernée interrogée par la mairie

Il s’agit en réalité, selon les dires de la municipalité, d’un véritable quiproquo. « Ce n’est pas du tout ce qui était prévu » a expliqué au Parisien Vincent Franchi, le premier adjoint au maire de Puteaux.

La mairie pensait bel et bien que les vêtements étaient fabriqués en Europe et assure avoir écouté attentivement les requêtes des familles des 900 enfants scolarisés dans les écoles des Bergères, de Parmentier et de La Défense 2 000 pour que ces vêtements soient éco-responsables. Il semblerait en fait que la mairie ait commandé des vêtements dans une société utilisant des textiles de pays non européens.

« S’il n’était pas légal d’imposer une provenance au prestataire mais seulement des normes, la société désignée par appel d’offres s’était engagée sur une production européenne » a assuré Vincent Franchi.

La mairie ne compte pas en rester là. Elle a immédiatement convoqué la société concernée –qui se présente d’ailleurs comme un financeur d’associations en faveur de l’environnement – afin de lui donner l’occasion de s’exprimer sur ce malentendu.

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