À Perpignan, on a suivi un blocage d’autoroute par des agriculteurs en colère

AGRICULTURE - « On ne se laissera pas mourir. » En Occitanie, les agriculteurs en colère qui dénoncent des revenus « parmi les plus bas de France » se sont à nouveau mobilisés, lundi 22 janvier, sur les autoroutes et même à l’entrée de la centrale nucléaire de Golfech, pour alerter sur l’inflation de leurs coûts de production, la multiplication des normes ou encore les sécheresses à répétion qui menacent la survie de leurs exploitations.

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Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en tête d’article, Le HuffPost a suivi le blocage de l’autoroute A9, au sud de Perpignan, où quelques centaines d’éleveurs, viticulteurs, maraîchers ou encore apiculteurs se sont réunis en début de journée avec des tracteurs, avant de déverser gravats et branchages devant la préfecture au centre-ville. À notre micro, ces derniers expliquent pourquoi le désespoir a atteint son paroxysme dans le monde agricole.

« On marche sur la tête »

L’A64 entre Toulouse et Bayonne, coupée à la circulation depuis jeudi 18 janvier au niveau de Carbonne (Haute-Garonne), à 45 km au sud de Toulouse, devrait le rester mardi. Les automobilistes circulant sur cet axe doivent le quitter avant le barrage d’une quarantaine de tracteurs, pour reprendre l’autoroute un peu plus loin.

Les agriculteurs ont aussi prévu des actions dans l’Aveyron, sur la RN88, dans le Lot et dans le Tarn, sur la rocade d’Albi. Ils déplorent de ne pas être écoutés depuis le début, fin octobre, du mouvement de retournement des panneaux des communes, avec le slogan « On marche sur la tête », selon un communiqué de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs (JA).

« C’est surtout un problème de revenus, en Occitanie, les agriculteurs ont les revenus parmi les plus bas de France », a déclaré à l’AFP Alain Iches, président de la chambre d’agriculture de Tarn-et-Garonne, pour expliquer l’intensité du mouvement dans la région.

« Notre objectif est de faire plier le gouvernement », a expliqué Jean-Baptiste Gibert, président local des JA, ajoutant : « On se retrouve à crever la dalle comme des chiens au bord de la route et dans nos champs. On en a marre ! »

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