À Paris, les viols de rue ne faiblissent pas
En 2023, 93 faits de viols dits « de prédation » ont été enregistrés par la préfecture de police de Paris, contre 92 en 2022. Pourquoi ce chiffre ne baisse-t-il pas ? Explications.
Le 30 septembre 2023, une jeune femme de 27 ans rentre chez elle après une soirée passée entre amis dans le quartier de Stalingrad, dans le 10e arrondissement de Paris. Dans les environs de 5 heures du matin, elle se dirige vers la rue Saint-Maur, où elle réside, empruntant à pied la rue Oberkampf (11e), quand un homme juché sur un vélo s'arrête à son niveau. Selon son récit, il l'aurait alors violemment plaquée contre un mur avant de la violer. La jeune femme est ensuite parvenue à rentrer chez elle, d'où elle a aussitôt contacté les services de police.
Deux semaines avant cela, dans la nuit du 16 au 17 septembre, une étudiante en état d'ébriété était violée en pleine rue, alors qu'elle sortait du Duplex, célèbre discothèque du 16e arrondissement. Un suspect avait été mis en examen deux jours plus tard, et écroué dans la foulée. L'homme avait été interpellé en flagrant délit par une patrouille de police, avachi sur la victime en larmes. Il y a encore le récit de Claire : samedi 11 novembre, la jeune femme de 26 ans rentre chez elle après avoir fait ses courses, dans le 8e arrondissement. Il est environ 16 h 30 quand elle compose le code de la porte d'entrée de son immeuble. Un homme s'engouffre derrière elle, la bat et la viole.
Dans la capitale, les derniers mois ont été marqués par plusieurs cas de viols commis sur la voie publique, largement relayés par la presse. Faut-il cependant y voir une explosion de ces viols « de prédation » ? Selon les chiffres f [...] Lire la suite
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