À Paris, Valéry Giscard d’Estaing aura un quai à son nom

Le Conseil de Paris a voté à l’unanimité cet hommage à VGE. Mais l’écologiste Alice Coffin a rappelé que l’ex-président de la République a été accusé d’agressions sexuelles.

POLITIQUE - En face de son musée. Le Conseil de Paris a rebaptisé ce mardi 14 mars quai Valéry-Giscard-d’Estaing le quai de Seine longeant le musée d’Orsay, ancienne gare que l’ancien président de la République décédé en 2020 avait transformée en musée des arts du XIXe siècle.

Une partie du quai Anatole-France et de la place Henry-de-Montherlant, dans le VIIe arrondissement, portera bientôt le nom de celui qui, chef d’État entre 1974 et 1981, aura « permis à l’Europe de prendre confiance en elle et en son destin », a salué la maire Anne Hidalgo. L’inauguration aura lieu le 9 mai, journée de l’Europe, en hommage à l’un de ses combats.

« Paris lui doit beaucoup », a ajouté l’édile socialiste en rappelant que le président centriste avait « mis fin à une anomalie démocratique depuis un siècle » en permettant aux Parisiens « d’élire dès 1977 leur maire au suffrage universel ».

Le « oui mais » d’Alice Coffin

Outre la création du musée d’Orsay, « temple de l’impressionnisme », l’ex-locataire de l’Élysée fut à l’initiative de la cité des Sciences et de l’Industrie, du parc de la Villette qui l’entoure et de l’Institut du monde arabe, a rappelé Anne Hidalgo.

Son fils Louis Giscard d’Estaing, maire de Chamalières (Puy-de-Dôme) et ex-député UMP, siégeait au côté d’Anne Hidalgo lors du débat, marqué par l’intervention de l’élue du groupe écologiste (EELV) Alice Coffin.

La militante féministe a rappelé que deux femmes, l’ex-Première ministre danoise Helle Thorning-Schmidt et la journaliste allemande Ann-Kathrin Stracke, avaient « dénoncé des agressions et du harcèlement sexuels de l’ancien président de la République ».

En 2021, l’ancienne cheffe du gouvernement danois avait accusé l’ex-président français Valéry Giscard d’Estaing de lui avoir « saisi la cuisse sous la table » lors d’un dîner au début des années 2000. En mars 2020, Ann-Kathri Stracke, journaliste de la télévision publique allemande WDR, avait déposé une plainte contre « VGE », l’accusant de lui avoir posé la main sur les fesses à trois reprises lors d’une interview.

VIDÉO-GALA VIDEO - L’été où… Valéry Giscard d’Estaing a humilié Jacques et Bernadette Chirac à Brégançon