À Paris, une grève et la neige privent de cantine un millier d’enfants

À Paris, des centaines d’enfants privés de cantine à cause d’une grève et de la neige (Photo d’une enfant mangeant à la cantine prise en 2022)
NICOLAS TUCAT / AFP À Paris, des centaines d’enfants privés de cantine à cause d’une grève et de la neige (Photo d’une enfant mangeant à la cantine prise en 2022)

ÉCOLE - Pas de vrai repas pour un millier d’écoliers à Paris. Jeudi 18 janvier à midi, les cantines de onze établissements scolaires du 18e arrondissement n’ont pu être livrées à cause de la neige, mais aussi en raison d’un mouvement social des conducteurs chargés de la livraison de repas, rapporte Le Parisien. Les menus devaient être livrés par le prestataire Sogeres, en provenance du Val-d’Oise.

En temps normal, dans ce genre de situation, les écoles disposent de repas de substitution, mais la mairie du 18e a expliqué avoir « changé de fournisseur » pour ces repas, et que celui-ci a été « défaillant ».

Du pain et de l’eau, ou les directrices en mission supermarché

Selon les établissements, la solution trouvée tenait du système D et n’était pas la même pour tous. Au collège Yvonne-Le-Tac, du pain et de l’eau ont été distribués aux 250 élèves. Ceci alors qu’un cours de sport de plusieurs heures était prévu l’après-midi. On ne sait pas si celui-ci a finalement été maintenu.

Du côté de l’école Eva-Kotchever, les élèves ont pu avoir une collation grâce à leur directrice qui est allée faire des courses au supermarché sur ses propres fonds vers 13h. « Du pain de mie, du fromage, des bananes, des chips et des compotes ont été achetés pendant que les maîtresses gardaient les élèves dans les classes », a témoigné la mère d’une enfant en maternelle, s’indignant déjà du fait que la semaine passée, un chauffage d’appoint ait dû être amené à l’école.

Idem pour l’école du Ruisseau où la directrice a elle aussi fait des courses pour fournir vers 14h30 un repas aux 108 enfants. La galette des rois, qui était prévue ce jour-là, a pu compléter le menu.

Des explications un peu tardives

Ce n’est que vers 16h qu’un message a été envoyé aux parents d’élèves, annonçant que le repas du jour ne leur sera pas facturé. Il n’était toutefois pas expliqué clairement à ce moment-là que les enfants n’avaient pas pu avoir de vrai déjeuner.

Plus tard, un autre message de Gérald Briant, élu en charge de la municipalisation des cantines scolaires dans le XVIIIe, leur a été envoyé, explique Le Parisien. « Nous nous excusons auprès des parents. Nous avons subi un droit de retrait et une grève de 7 des 11 conducteurs de Sogeres en raison des conditions de circulation. Nous avons fait comme on a pu. »

Selon le média, la Caisse des écoles a également dit dans un message être « particulièrement navrée » et a expliqué que « l’accès à l’autoroute A15, pour sortir de la cuisine centrale, et l’autoroute A15 ont été déneigés tardivement ; cela a entraîné un départ tardif des livreurs non-grévistes ».

Les établissements dont les plats sont cuisinés sur place n’ont pas été gênés, ce qui est le cas de la majorité des 86 écoles. Par ailleurs, comme le souligne Le Parisien, certains parents se sont inquiétés de la situation d’enfants sans-abri, pour qui ce déjeuner à la cantine est parfois le seul de la journée.

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