À Paris, à la Fondation Cartier, un vent d’audace et de créativité venu d’Afrique du Sud

William Kentridge a exposé dans le monde entier : Londres, New York, Paris, Los Angeles, Berlin, Pékin, Rio de Janeiro, Bombay… Partout, on a applaudi ses œuvres plastiques (dessins, gravures, peintures, sculptures…), ses films d’animation et ses spectacles visuels (opéras, performances, théâtre musical…).

Mais, entre deux escales au loin, l’artiste touche-à-tout est toujours revenu dans la ville d’Afrique du Sud où il est né en 1955 : Johannesburg, la capitale économique du pays. “Joburg”, comme l’appellent ses habitants, sa patrie, sa terre d’inspiration.

William Kentridge est “une figure de Joburg, expliquait en 2017 le Mail & Guardian. Il a une présence tranquille et généreuse. C’est l’homme au pantalon noir et à la chemise blanche qui participe à la vie de la ville sans faire de bruit”, écrivait l’hebdomadaire, installé dans la métropole sud-africaine.

“Il soutient les artistes de Joburg, assiste aux vernissages, cède des œuvres au profit de causes liées à l’art et s’assied discrètement au dernier rang dans les conférences d’auteurs.”

Laisser pousser les idées

En 2016, William Kentridge a créé, à Johannesburg bien évidemment, The Centre for the Less Good Idea (“le centre pour la moins bonne idée”). Un espace cofondé avec Bronwyn Lace, une autre artiste de la ville, et conçu pour ouvrir de nouveaux horizons aux créateurs sud-africains et africains, “pour que les idées puissent s’épanouir sans les limites et les contraintes imposées par le financement public ou privé”, détaillait encore le Mail & Guardian.

Le centre, encore en activité aujourd’hui, doit son nom à un proverbe du peuple tswana, une population bantoue d’Afrique australe : “Si le bon médecin ne peut pas te guérir, trouve un moins bon médecin.” En 2022, William Kentridge en expliquait le principe de fonctionnement au Los Angeles Times :

Lorsque les grandes idées ne marchent pas, il faut trouver d’autres idées à la marge, à côté. Il y a dans cette façon de faire une dimension politique, mais c’est avant tout de la stratégie. Ce qu’on cherche, c’est le moyen de faire surgir l’œuvre.”

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