À New York, une grande marche pour le climat et un coup de semonce contre Joe Biden

Des dizaines de milliers de personnes, jeunes et moins jeunes, ont défilé dans les rues de Manhattan, le 17 septembre, pour “demander aux dirigeants mondiaux de prendre leurs distances immédiates avec les combustibles fossiles, dont l’exploitation contribue dangereusement au réchauffement de la planète”, souligne le New York Times.

À deux jours de l’ouverture de l’assemblée générale de l’ONU, leur message et leur colère étaient tout particulièrement adressés au président Joe Biden, poursuit le quotidien new-yorkais.

Si le locataire de la Maison-Blanche “a présidé à l’adoption d’un ambitieux plan climat et œuvre à la transition du pays vers les énergies renouvelables, rappelle le journal, il a aussi continué de délivrer des permis pour de nouveaux forages pétroliers et gaziers”, comme, par exemple, le forage hautement polémique de Willow en Alaska.

De quoi faire enrager certains de ses soutiens naturels, ainsi que les membres de l’aile gauche du parti démocrate, qui voudraient que le président américain “déclare une véritable urgence climatique et bloque tout nouveau projet lié aux énergies fossiles”.

Après avoir donné son feu vert au forage pétrolier de Willow, la Maison-Blanche a d’ailleurs annoncé, début septembre et pour faire bonne mesure, interdire l’exploration pétrogazière sur des millions d’hectares de terres fédérales en Alaska.

“Biden, tu devrais avoir peur de nous ! ”

Les manifestants présents à cette grande marche pour le climat en ont profité pour mettre la pression sur le président démocrate, candidat à un second mandat, à l’instar d’Emma Buretta, une lycéenne de 17 ans et militante du mouvement Fridays for Future [mouvement des jeunes pour le climat] qui a déclaré : “Biden, tu devrais avoir peur de nous. Si tu veux nos votes et si tu ne veux pas le sang de notre génération sur tes mains, arrête avec les énergies fossiles.”

La députée de gauche Alexandria Ocasio-Cortez était aussi de la manifestation, souligne pour sa part le quotidien britannique The Guardian, et elle n’a pas non plus mâché ses mots, déclarant sous les applaudissements à la fin de la marche : “Les États-Unis continuent d’approuver un nombre record de permis pour les énergies fossiles ; nous nous devons d’envoyer un message fort […]. Notre mouvement doit devenir tellement puissant et radical qu’il sera impossible à ignorer.”

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :