À New York, une folle collection de 3 millions de vinyles

On a l’impression que toute la musique du monde est disponible en streaming.

Mais c’est une idée reçue.

En réalité, “90 % de la musique [enregistrée] ne sera jamais sur les plateformes de streaming”, affirme Fred Schneider, le chanteur du groupe The B-52’s, à Wired, une revue spécialisée dans la culture technophile.

Une étagère de l’ARC, à New York, en décembre 2019. En plus de disques, la collection de l’ARC compte aussi des livres sur la musique, des notes de critiques musicaux ou des communiqués de presse. . PHOTO OK MCCAUSLAND/THE NEW YORK TIMES
Une étagère de l’ARC, à New York, en décembre 2019. En plus de disques, la collection de l’ARC compte aussi des livres sur la musique, des notes de critiques musicaux ou des communiqués de presse. . PHOTO OK MCCAUSLAND/THE NEW YORK TIMES

C’est pourquoi, pour préserver tout l’héritage de la musique, l’ARChive of Contemporary Music (ARC), une bibliothèque new-yorkaise à but non lucratif, rassemble l’une des plus grandes collections de disques vinyles du monde.

Les bacs de l’ARC sont garnis de pas moins de 3 millions de vinyles. Dont des pépites, comme les collections personnelles de Keith Richards ou du réalisateur Jonathan Demme, rapporte Wired.

Des 78-tours de blues introuvables “en passant par la musique brésilienne et haïtienne”, note Wired, qui souligne que l’ARC disposerait de “certaines des plus grandes collections de disques du monde de musique africaine, punk, jazz, country et western, folk, hip hop et expérimentale”.

L’ARC a vu le jour au milieu des années 1980, à l’initiative du musicien B. George et de l’auteur David Wheeler. La collection de la bibliothèque se limite alors aux 47 000 disques possédés par B. George.

B. George, cofondateur et directeur de l’ARC, devant sa collection, en juillet 2019. . PHOTO JOHANNES EISELE/AFP
B. George, cofondateur et directeur de l’ARC, devant sa collection, en juillet 2019. . PHOTO JOHANNES EISELE/AFP
Une poupée à l’effigie de Paul Stanley, le chanteur du groupe Kiss, déposée à l’ARC, en décembre 2019. . PHOTO OK MCCAUSLAND/THE NEW YORK TIMES
Une poupée à l’effigie de Paul Stanley, le chanteur du groupe Kiss, déposée à l’ARC, en décembre 2019. . PHOTO OK MCCAUSLAND/THE NEW YORK TIMES

L’objectif des deux associés est de préserver la richesse de la musique enregistrée, à une époque où l’industrie ne déploie aucun effort en ce sens.

Aujourd’hui, l’ARC est devenue une mine d’or pour les chercheurs qui travaillent sur la musique, son histoire et son héritage.

À l’ère du streaming, l’avenir du disque devient incertain, mais ses défenseurs “font tout ce qui est en leur pouvoir” pour préserver une ressource dont ils estiment la valeur invariable, relate le média spécialisé.

“Aucune autre organisation ne fait ce que fait l’ARC”, s’enthousiasme Fred Schneider dans Wired. Le chanteur des B-52’s fait partie des conseillers de l’institution, aux côtés d’autres personnalités telles que Nile Rodgers, Todd Rundgren et Martin Scorsese.

Une robe de sock-hop, les soirées adolescentes de danse dans les États-Unis des années 1950, déposée à l’ARC, en décembre 2019. . PHOTO OK MCCAUSLAND/THE NEW YORK TIMES
Une robe de sock-hop, les soirées adolescentes de danse dans les États-Unis des années 1950, déposée à l’ARC, en décembre 2019. . PHOTO OK MCCAUSLAND/THE NEW YORK TIMES

L’ARC est une bibliothèque qui se visite comme un musée.

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