À Nîmes, une nouvelle mort par balles au quartier Pissevin, Gérald Darmanin se rend sur place
NÎMES - Nouveau drame dans le quartier Pissevin de Nîmes. Un homme de 18 ans a été abattu dans la nuit du mercredi au jeudi 24 août, sur un point de deal dans ce quartier gangrené par le trafic de drogues. C’est aussi là où un enfant de dix ans a été tué par balles en début de semaine. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin doit présider ce jeudi en fin de matinée une réunion sur ce nouvel homicide à Paris et se rendra sur place vendredi, a appris Le HuffPost auprès de son cabinet.
Les secours ont été appelés un peu avant 4 heures du matin et ont retrouvé le jeune homme, blessé à l’abdomen et inanimé, dans une rue de Pissevin, un ensemble de tours situé en périphérie ouest de Nîmes, ont indiqué une source policière et le parquet de Nîmes à l’Agence France-Presse (AFP). Des douilles de deux calibres différents, dont du 7.62, ont été retrouvées au sol, a souligné une autre source policière à l’AFP.
Une victime connue des services de police
La victime, qui est « connue des services de police et de justice » vient d’une ville extérieure à Nîmes, a indiqué le parquet dans un communiqué, précisant que la police judiciaire de Montpellier a été « saisie des faits de meurtre en bande organisée ».
Lundi 21 août, la mort d’un enfant de 10 ans, visé par erreur par des tireurs, alors qu’il se trouvait dans la voiture de son oncle - qui a lui aussi été blessé - a suscité l’émoi, dans ce quartier où le trafic de drogues prospère. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin y avait fait déployer des membres de la CRS8, une unité spécialisée dans le maintien de l’ordre en zone urbaine, pour tenter de rassurer les habitants.
Nîmes : un enfant de 10 ans tué lors de ce qui semble être un règlement de comptes entre trafiquants. C’est un immense drame qui ne restera pas impuni. La police a déjà interpellé de nombreux trafiquants ces dernières semaines et va intensifier sa présence avec fermeté.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 22, 2023
L’enfant tué et son oncle, blessé, sont « indéniablement » des victimes collatérales, avait indiqué mardi la procureure de Nîmes Cécile Gensac, dénonçant « une tragédie des plus absolues ». « La famille de la victime n’est absolument associée d’aucune façon, ni avant ni actuellement, dans des faits de nature pénale », elle « a eu pour seul malheur de passer au mauvais endroit au mauvais moment », avait-elle ajouté.
Cette enquête est, depuis mercredi, menée sous la direction du parquet de la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille, qui suit les dossiers de grande criminalité sur l’arc Sud-Est.
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