À Moscou, Poutine et Xi dessinent les contours d’un “pacte antioccidental”

“En accueillant son ‘ami’ Xi au Kremlin”, Vladimir Poutine a tout fait pour “montrer à son peuple et au reste du monde que la Russie n’est pas isolée”, analyse mardi Le Temps, alors que s’achève mercredi la visite du président chinois à Moscou.

Lors de leur rencontre, mardi 21 mars, les deux dirigeants ont cherché à démontrer la solidité de leurs liens en célébrant l’entrée dans une “nouvelle ère” de leur relation “spéciale” face aux Occidentaux. Attablés autour d’un “festin composé de cailles, de chevreuil, de saumon blanc de Sibérie et de sorbet à la grenade”, les deux dirigeants ont semblé dessiner les contours du “pacte antioccidental que les États-Unis redoutaient depuis longtemps”, analyse de son côté CNN.

Alors que Xi Jinping est venu à Moscou en se présentant comme un potentiel “médiateur de paix” sur le dossier de la guerre en Ukraine, le président russe a affirmé que le plan proposé par Pékin pourrait servir de base à un accord de paix, mais que Kiev et les Occidentaux n’étaient pour l’heure pas disposés à cela. “La réalité est que les dirigeants ukrainiens n’ont presque aucun contact avec Pékin et que Volodymyr Zelensky attend toujours un appel de Xi Jinping. Il n’existe aucun plan de paix chinois. Il n’y a aucune information sur d’éventuelles négociations à ce jour”, souligne Le Temps, qui estime que Poutine et Xi ont surtout cherché à imposer mardi leur “narratif” de la crise ukrainienne.

“Un sérieux défi à relever” pour Washington

“L’objectif principal de Poutine pendant le séjour du dirigeant chinois était de l’amener à accepter son projet de gazoduc Force de Sibérie 2, destiné à approvisionner la Chine via la Mongolie”, rappelle de son côté le Financial Times. Poutine a affirmé mardi que “tous les accords ont été conclus” pour la mise en œuvre de ce gigantesque projet, symbole de la volonté de Moscou de réorienter son économie vers l’Asie face aux sanctions internationales. “À la mise en service […], 50 milliards de mètres cubes de gaz” transiteront via ce gazoduc de 2 600 kilomètres de long, qui reliera la Sibérie au Xinjiang chinois.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :