À Montpellier, une adolescente dans le coma après une agression devant son école

This photograph taken on September 27, 2023, shows the Police logo on a police truck at the Paris National Police Academy (ENPP). (Photo by JOEL SAGET / AFP)
JOEL SAGET / AFP This photograph taken on September 27, 2023, shows the Police logo on a police truck at the Paris National Police Academy (ENPP). (Photo by JOEL SAGET / AFP)

FAITS DIVERS - Le collège Arthur Rimbaud à Montpellier n’a pas accueilli d’élèves ce mercredi 3 avril. L’entrée en était bloquée par la famille d’une élève rouée de coups la veille devant l’établissement et actuellement dans le coma. Ses proches dénoncent l’inaction du corps enseignant face à une situation de harcèlement scolaire qui a dégénéré.

Cette adolescente de 13 ans a en effet été tabassée par trois personnes en fin d’après-midi à la sortie des cours, ont rapporté France 3 Occitanie et France Bleu. Transportée à l’hôpital et souffrant notamment d’une hémorragie cérébrale, elle est actuellement plongée dans le coma, mais ses jours ne sont plus en danger.

Trois mineurs, dont au moins une était scolarisée dans le même établissement, ont été placés en garde à vue mercredi pour tentative de meurtre sur mineur, selon un communiqué du parquet de Montpellier. Parmi eux, une adolescente de 14 ans qui « reconnaît avoir porté des coups », a précisé le parquet.

Deux autres mineurs, âgés de 14 et 15 ans, ont ensuite été arrêtés et sont entendus sous la même qualification de tentative de meurtre sur mineure de moins de 15 ans. L’un d’entre eux était déjà connu de la justice, toujours selon la même source.

Tabassée à terre par « une trentaine de personnes »

Interrogée par BFMTV, la mère de la collégienne agressée a expliqué qu’une de ses camarades lui « faisait la misère depuis un an et demi deux ans ». Elle affirme que cette dernière avait été exclue de l’établissement deux jours en juin 2023, notamment après avoir publié une photo de sa fille sur les réseaux sociaux appelant à la violer. Le parquet souligne que la justice « n’avait pas été saisie de signalement de faits de harcèlement à son égard ».

La mère de famille a expliqué avoir été alertée à midi par le professeur principal de sa fille avant l’altercation, après que l’homme a vu « tout un groupe qui attendait devant le collège ». Il lui aurait dit de venir la récupérer, « car il craignait pour elle », mais « pas tout de suite » car elle devait attendre 16 heures. À l’heure dite, la mère de famille explique avoir demandé à la vie scolaire de ne pas laisser sa fille sortir le temps qu’elle puisse venir la chercher. « Mais ils ne l’ont pas fait, ils lui ont demandé de partir. »

Lorsque la femme est arrivée, il était trop tard. Sa fille, rouée de coups était prise de convulsions et est tombée dans le coma.

Appel au viol sur les réseaux sociaux

Cette agression semble être la conséquence d’une histoire qui dure depuis plusieurs mois. Concernant l’adolescente interpellée, la mère de la victime l’accuse d’être à l’origine du harcèlement que subit sa fille « depuis le début de l’année ». Elle évoque même un « appel sur les réseaux sociaux au viol » de son enfant, émanant de cette même élève.

« J’en avais parlé au principal, à la police, mais rien n’avait été fait », déplore-t-elle auprès de France 3. Et ce n’est pas la seule à dénoncer l’inaction de l’établissement et des autorités. La mère d’un autre élève, présente avec d’autres parents lors du blocus de ce mercredi matin, a évoqué la situation similaire de son fils, qui « se fait harceler depuis l’année dernière ». Elle dit avoir eu une réunion avec le principal et envoyé un courrier recommandé au rectorat, mais rien n’a été fait et aucune réponse ne lui a été donnée.

Le préfet de l’Hérault, qui s’est rendu sur place ce mercredi avec la rectrice de Montpellier, a appelé au calme sur X assurant que « les investigations se poursuivent pour retrouver les autres auteurs de l’agression et déterminer le mobile et le déroulement exact des faits ».

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