À Marseille, Macron face aux accusations de « deux poids, deux mesures » entre Ukraine et Gaza

À Marseille, Macron (ici le 19 mars) face aux accusations de « deux poids, deux mesures » entre Ukraine et Gaza
CHRISTOPHE ENA / AFP À Marseille, Macron (ici le 19 mars) face aux accusations de « deux poids, deux mesures » entre Ukraine et Gaza

POLITIQUE - « J’ai vu la détresse. » Emmanuel Macron a dû longuement se justifier ce mardi 19 mars au matin face à un habitant de la cité de la Castellane de Marseille qui lui reprochait de pratiquer « deux poids, deux mesures » dans son action en Ukraine et à Gaza.

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« On a donné tous les moyens qu’il faut à l’Ukraine pour pouvoir défendre ses droits. Aujourd’hui, qu’est-ce qu’on fait pour la Palestine, monsieur Macron ? », s’est indigné cet habitant, Ahmed Saïd, en l’accusant de « verser de l’eau dans le sable » avec l’action humanitaire de la France.

« Nous faisons avec les moyens qui sont les nôtres, qui sont ceux de la diplomatie, de l’action humanitaire », a répondu le président de la République, en visite surprise dans la deuxième ville de France à l’occasion d’une opération d’envergure de démantèlement du trafic de drogue.

Macron dit « faire tout » pour empêcher une opération à Rafah

À cette occasion, le chef de l’État a déambulé parmi les habitants de la cité, où il a été interpellé sur divers sujets. Une nouvelle fois, la situation à Gaza a été évoquée, cette fois par une femme en pleurs qui a insisté sur le sort des enfants palestiniens, comme vous pouvez le voir ci-dessous. « Je partage votre détresse et je l’ai entendue », lui a dit le chef de l’État.

« On a soigné 1.000 Palestiniens sur le bâtiment militaire (Dixmude) (...) On a livré des médicaments et des vivres avec les Jordaniens et les Égyptiens », a encore plaidé le président devant son premier interlocuteur.

Cet habitant lui a aussi reproché de ne pas avoir fait comme l’Afrique du Sud qui avait saisi la Cour internationale de justice fin décembre en accusant Israël de perpétrer un « génocide » à Gaza. « La France n’est pas sur la ligne et n’aura pas la ligne de l’Afrique du Sud parce que les termes qui ont été employés, les actions de justice internationale ne correspondent pas non plus à la vérité sur le terrain », s’est expliqué Emmanuel Macron.

« On n’a pas les moyens de faire une opération (militaire à Gaza) », a-t-il souligné en assurant « faire tout » pour empêcher une opération israélienne à Rafah, dans le sud de l’enclave. Avant d’ajouter, quelques minutes plus tard, devant les journalistes : « J’ai bien vu la détresse, je comprends ça… Cela ne doit nourrir aucune haine au sein de la République. »

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