À Londres, les restaurants italiens privés de personnel

“Pour les jeunes Italiens, Londres devient une ville interdite”, titrait le Corriere della Sera le 8 avril dernier en alertant sur les conséquences des nouvelles exigences du gouvernement de Rishi Sunak en matière de visas de travail.

“Le gouvernement a décidé d’interdire le visa de travail à toute personne ne gagnant pas au moins 38 700 livres par an, contre 26 000 auparavant. Une somme qui représente quelque 45 000 euros par an… Un salaire qu’aucun débutant ne peut espérer gagner.” Et certainement pas ceux qui travaillent comme serveurs dans les restaurants italiens de la capitale britannique.

“Jusqu’à ces dernières années, écrit le Corriere, un jeune Italien débrouillard, désireux de travailler et curieux du monde pouvait dire : ‘Je vais à Londres !’ C’est une ville fantastique pour les jeunes : elle a pratiquement inventé toute la musique, les modes, le style… Elle offrait aussi de nombreuses opportunités d’emploi, peut-être temporaires mais pédagogiques, dans un bar ou un hôpital pour payer ses études ou démarrer une carrière.” Mais la situation a changé avec le Brexit “et elle continue d’empirer”.

Opportunités perdues

À son tour, The Guardian tire la sonnette d’alarme : “C’est une catastrophe ! les restaurants italiens de Londres ne trouvent plus de personnel.”

“Lorsque vous dirigez un restaurant italien, vous devez avoir des cuisiniers et des serveurs qui connaissent la nourriture et le vin que vous proposez, explique Patrizia Pollano, la propriétaire du restaurant Ciao Bella, situé Lamb’s Conduit Street, dans le West End. Ici, c’est un endroit italien authentique : les clients s’attendent à ce qu’il règne une ambiance italienne.”

Or bon nombre des employés du Ciao Bella, comme de nombreux autres restaurants italiens de Londres, n’ont plus d’autre choix que de quitter le pays, constate le quotidien. “Dans la capitale britannique, le salaire moyen des serveurs en 2024 s’établit à 28 000 livres (soit 32 500 euros), selon la plateforme de recrutement Glassdoor” – loin des 38 700 livres exigées désormais pour obtenir le renouvellement de son visa de travail.

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