À Londres, les bureaux font peau neuve
Les entreprises vont vraiment loin pour convaincre leurs employés de revenir au bureau. Elles sont de plus en plus nombreuses, explique la BBC, à confier à des consultants et architectes d’intérieur spécialisés la reconfiguration de leurs locaux. Le secteur est en plein boom et ces derniers se font maintenant appeler “spécialistes de la gestion du changement dans l’espace de travail”, “architectes de l’expérience de bureau” ou encore “spécialistes du capital humain”. Leur promesse est de rendre le bureau aussi confortable, sinon plus, que la maison. Certains préconisent l’emploi d’huiles essentielles, d’autres jouent avec l’isolation phonique pour délimiter des endroits silencieux et d’autres conviviaux, d’autres encore créent des pièces noires propices à la concentration et des pièces blanches favorisant la créativité et le travail en équipe. Parmi les autres innovations : la reconnaissance faciale, pour que chaque employé ait un café exactement comme il l’aime.
Bref, les propositions sont nombreuses et parfois loufoques, mais “deux entreprises sur trois envisagent de repenser les locaux ou d’anticiper les changements à venir”, selon Georgina Fraser, responsable du capital humain chez la société mondiale d’immobilier commercial CBRE.
Mais que veulent réellement les employés ? Ils veulent tout d’abord que leurs efforts soient récompensés. “À Londres, les déplacements peuvent être longs, pénibles et très coûteux. Donc, pour que cela vaille la peine de venir au bureau, les attentes [des travailleurs] sont élevées”, résume Linda Morey-Burrows, fondatrice du cabinet d’architecture et de design d’intérieur MoreySmith. Généralement, les consultants interrogent les employés directement lors d’ateliers et de groupes de discussion. Leurs demandes surprennent d’ailleurs parfois leurs patrons.
Selon Lewis Beck, qui dirige l’équipe européenne de conseil en matière de lieu de travail de CBRE, ce secteur a “un potentiel de croissance presque exponentiel”, d’autant plus que les entreprises qui ont conservé des bureaux, malgré la hausse des loyers et le télétravail, veulent encore plus qu’auparavant en avoir pour leur argent.
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