À l’université de Dublin, les étudiants obtiennent la révision des liens avec Israël

“C’est le résultat que les étudiants escomptaient, et il a été obtenu de manière pacifique”, se félicite l’Irish Independent. Trinity College, prestigieuse université de Dublin, a officialisé mercredi 8 mai son désengagement de trois entreprises israéliennes liées aux Territoires palestiniens occupés et financées à travers un fonds de dotation.

L’établissement a ainsi promis de se retirer dès le mois de juin des trois sociétés, présentes sur la liste noire des Nations unies, puis de mettre en place un groupe de travail chargé d’examiner ses autres investissements en Israël.

“À l’issue de négociations avec des représentants d’élève, la direction s’est également engagée à aider les étudiants gazaouis qui souhaiteraient poursuivre leurs études”, ajoute le quotidien de la capitale irlandaise. “Huit places ont été identifiées, six en master et deux en licence”, précise The Irish Times.

Pertes financières

Ces annonces, “accueillies par des hourras” dans les rangs étudiants, sont venues clore cinq jours de blocus décrété en soutien aux Palestiniens. “Le campus était fermé depuis le week-end en raison de l’érection d’un campement composé de dizaines de tentes”, décrit l’Irish Independent :

“Des drapeaux palestiniens avaient été placés devant la pelouse principale, et, perchés sur les rebords de fenêtres, des étudiants encourageaient les automobilistes à ‘klaxonner pour la Palestine’.

Le mouvement de protestation, emblématique d’une Irlande résolument propalestinienne, avait surtout conduit à la fermeture de la bibliothèque de Trinity College, attraction touristique phare et manne financière importante pour l’établissement. “Les gens viennent y admirer le Livre de Kells”, un manuscrit médiéval orné de somptueuses enluminures, explique le quotidien le plus lu du pays :

“Rien qu’en 2022, les visites avaient rapporté 17 millions d’euros à l’université.”

Pendant l’été, calcule l’Irish Times, “le Livre de Kells permet à Trinity College d’emmagasiner quelque 350 000 euros par semaine”.

“Maintenant, on nettoie”

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