À l’Assemblée nationale, ces nouveaux députés ont déjà attiré les regards

À l’Assemblée nationale, ces nouveaux députés ont déjà attiré les regards
AFP À l’Assemblée nationale, ces nouveaux députés ont déjà attiré les regards

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POLITIQUE - Les bancs de l’Assemblée seront bientôt désertés. Après un premier mois bien rempli, entre les examens des projets de loi sanitaire, pouvoir d’achat et des finances rectificatives, les 577 élus pourront bientôt profiter de leurs vacances parlementaires. L’occasion pour chacun de souffler… ou d’affiner sa stratégie pour se faire une place dans l’hémicycle à la rentrée.

301 nouveaux visages ont fait leur apparition au Palais Bourbon à l’issue des élections législatives. Une partie est issue des rangs du Rassemblement national, une autre des partis qui composent la NUPES, et d’autres encore du groupe Renaissance. Parmi eux, certains ont réussi à se démarquer dès les premières semaines grâce à leurs interventions et prises de position pendant les débats.

Sans surprise, la plupart sont issus des rangs du Rassemblement national et la NUPES : parce qu’ils revendiquent tous les deux le titre de premier opposant à Emmanuel Macron à l’Assemblée, les membres de ses deux partis font tout pour se faire entendre et marquer l’opinion. Petit tour d’horizon de ceux qui ont attiré l’œil du HuffPost, classé par groupes politiques, et non exhaustif.

Rassemblement national

Avant d’être au Rassemblement national, Jean-Philippe Tanguy était membre de Debout La France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan. Mais tout cela appartient désormais au passé. Le 19 juin, il est élu député de la 4e circonscription de la Somme sous les couleurs du Rassemblement national et depuis, il entend bien se faire entendre. Candidat malheureux à la présidence de la Commission des Finances, le député de 36 ans s’assure désormais de se faire entendre à l’Assemblée nationale. Ses prises de parole souvent très virulentes ne sont pas passées inaperçues : après s’en être pris à la France insoumise - « bouffons rouges du roi Macron » - Jean-Philippe Tanguy s’est livré à une sorte de one man show en réclamant le « silence pour la France » à la gauche de l’hémicycle. Une scène lunaire, à rebours des promesses de débats constructifs du RN.

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Hélène Laporte n’est pas une novice en politique. En 2019, elle a été élue eurodéputée avant de prendre la tête du groupe RN à Bruxelles. Désormais députée de la 2e circonscription du Lot-et-Garonne, elle a fait ses premiers pas à l’Assemblée nationale le 22 juin et a accédé rapidement à un poste prestigieux : la vice-présidence, qu’elle partage avec cinq autres députés, dont son collègue RN Sébastien Chenu. À ce titre, elle a présidé plusieurs séances consacrées au projet de loi pouvoir d’achat et devrait devenir une des nouvelles figures de l’Assemblée.

La France insoumise (NUPES)

Avant même d’entrer au Palais, Rachel Keke a attiré l’attention. Ancienne femme de ménage à l’origine d’une lutte de deux ans pour des conditions de travail dignes, elle a battu l’ancienne ministre Roxana Maracineanu dans le Val-de-Marne. Effacée pendant les débats sur le projet de loi sanitaire, elle est intervenue pendant ceux sur le pouvoir d’achat en interpellant les députés : « J’aimerais savoir, dans cet hémicycle, qui a déjà touché 800 euros [par mois] ? Qui a déjà touché 900 euros ? 1 000 euros ? Personne ! », a-t-elle lancé, pour défendre (en vain) la proposition NUPES d’un smic à 1 500 euros.

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Louis Boyard est député LFI (NUPES) de la 3e circonscription du Val-de-Marne, et, à presque 22 ans, l’un des benjamins de l’Assemblée. C’est à ce titre qu’il a occupé le poste de secrétaire du bureau de l’Assemblée lors de la première séance. Un poste exposé qu’il a utilisé pour son premier fait d’armes : refuser de serrer la main aux députés RN au motif du respect des « gestes barrières ». Depuis, cet ancien manifestant des Gilets Jaunes, habitué des passages télés, s’est opposé à Éric Ciotti sur un débat plutôt anecdotique : les tenues vestimentaires à l’Assemblée.

EELV (NUPES)

Contrairement à certains nouveaux députés, Sandrine Rousseau n’est pas une inconnue. Ancienne candidate à la primaire écolo pour la présidentielle, elle s’est démarquée des Verts par ses positons éco-féministes. Ce mandat à la 9e circonscription de Paris est cependant son premier à l’Assemblée. Mais, habituée des prises de parole dans les médias, elle n’a eu aucun mal à retrouver ses marques à la tribune. Lors du premier jour de l’examen du texte sur le pouvoir d’achat, elle a cité Bernie Sanders, ancien candidat à la primaire démocrate américaine, et dont elle partage certaines convictions.

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Gauche Démocrate et Républicaine (NUPES)

Davy Rimane est député de la 2e circonscription de Guyane. Vaincu en 2017, il retente sa chance cinq ans plus tard avec plus de succès et rejoint le groupe Gauche Démocrate et Républicaine (GDR). À l’Assemblée, il a pris la parole aussi bien lors de l’examen du projet de loi sanitaire que lors de celui du pouvoir d’achat. C’est son intervention virulente sur ce texte qui l’a fait remarquer : il avait accusé la rapporteure Renaissance du texte de proférer « quasiment une insulte » lorsqu’elle avait refusé un amendement au motif qu’il provoquerait une « rupture d’égalité » entre les habitants de l’hexagone et ceux des Outre-mer.

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