“À Istanbul, je vis dans l’une des plus grandes métropoles du monde sans me ruiner”

À 22 ans, Jordan Bishop a compris que ce n’est pas au Canada, où il est né, qu’il trouverait le travail dont il rêvait et qui lui permettrait de mener la vie dont il avait envie. “Avec le coût de la vie qui monte en flèche et les salaires qui stagnent, ce n’est plus possible”, confie-t-il au magazine MacLean’s.

“C’est vrai en particulier si vous aimez vivre dans une ville. J’ai grandi à Blackstock, en Ontario, un village de moins de 800 habitants à une heure de Toronto, mais j’ai toujours craqué pour les grandes villes et je n’ai eu aucun problème à faire des sacrifices pour y vivre.”

En 2014, au cours de sa dernière année d’études à l’Université Wilfrid Laurier, en Ontario, il décroche un job dans une start-up locale dont les employés travaillent à plein-temps en ligne. “J’ai décidé de tenter l’expérience pour mon propre compte.”

Pendant quatre ans, il mène la vie d’un routard. “Je n’avais que mon sac à dos et je tenais un blog de voyage qui me rapportait tout juste assez d’argent pour acheter mon prochain billet d’avion.” Il passe l’été à Berlin et l’hiver à Buenos Aires ou à Chiang Mai, en Thaïlande.

“Ici, je vis comme un roi”

En 2018, il décide de s’installer quelque part – mais surtout pas au Canada – et de gagner sa vie en créant une entreprise en ligne. Il choisit de poser son sac à Istanbul, “où la vie coûte moins cher qu’à Toronto ou Vancouver, et même qu’à Edmonton, Winnipeg ou London, en Ontario”.

Depuis, il vit dans le quartier historique de Galata. “J’ai un magnifique appartement haut de plafond qui ne me coûte qu’une fraction de ce que je paierais dans la plupart des villes canadiennes. Rien de somptueux, mais pas non plus une boîte à chaussures.” Il peut se rendre sur une plage en cinq minutes ou rejoindre “en deux minutes” un bar en terrasse avec une vue imprenable sur la mer de Marmara.

Le faible coût de la vie à Istanbul lui a permis de mettre sur pied une plateforme de conseils financiers destinée principalement à ses compatriotes canadiens. “Mon site génère des revenus en dollars et en euros, alors que mes dépenses sont pour l’essentiel en livres turques.”

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