À Dubaï, les loyers des bureaux augmentent plus vite qu’à New York et à Londres

En 2014, c’était la crise. Aujourd’hui, c’est le rebond. Pour la première fois depuis huit ans, le marché de l’immobilier de bureau est nettement orienté à la hausse à Dubaï : + 7 % pour les bureaux de classe A (les mieux situés et les mieux aménagés) alors que les espaces de même catégorie affichent seulement + 1,4 % dans la City de Londres et un maigre + 3 % dans les quartiers d’affaires new-yorkais, note Bloomberg.

La tour ICD Brookfield Place, qui culmine à 283 mètres au cœur du centre financier international, a ouvert ses portes juste au moment où la pandémie s’est propagée dans le monde, au début de l’année 2021. Elle est exemplaire de ce qui est en train de se passer à Dubaï. Aujourd’hui, 90 % de ses bureaux sont occupés ou retenus et les candidats se bousculent pour louer les locaux encore disponibles.

“Parmi les locataires, le groupe UBS, la société de technologie financière israélienne Rapyd et Pernod Ricard SA, qui ont préféré délocaliser une partie de leur personnel installé à Hong Kong.” Avec ses 46 ascenseurs qui desservent 53 étages de bureaux et de jardins intérieurs, la tour compte désormais plus d’une centaine de locataires “alors qu’un immeuble de taille similaire aux États-Unis n’en compterait que quatre ou cinq”.

Grâce à sa bonne gestion du Covid et à son système relativement libéral d’attribution des visas, Dubaï n’a jamais attiré autant d’entreprises étrangères et de cols blancs expatriés. Dans le même temps, les professionnels installés dans la ville sont nettement plus nombreux qu’ailleurs dans le monde à retourner volontiers au bureau : alors que moins de 40 % des employés londoniens ont réintégré leurs bureaux, ils sont 80 % à l’avoir fait à Dubaï.

“Ici, les choses ne se passent pas de même façon parce qu’en général les gens vont au bureau en voiture et que la plupart vivent à moins d’une demi-heure de leur lieu de travail. Il y a donc une plus grande tolérance aux trajets”, explique Rob Devereux, directeur général d’ICD Brookfield.

Si la demande est actuellement supérieure à l’offre, c’est aussi parce que très peu de projets immobiliers ont abouti depuis la chute du marché en 2014. D’ici la fin de l’année, 140 000 mètres carrés supplémentaires devraient pouvoir être mis sur le marché, auxquels 60 000 mètres carrés s’ajouteront en 2023. D’ici là, les prix des bureaux à louer vont continuer à augmenter à Dubaï, préviennent les experts.

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