À la découverte des plages de Rio

Je vous propose une belle balade le long de la côte carioca, de la baie de Guanabara jusqu’à des plages désertes situées à un peu plus d’une heure de route du centre de Rio de Janeiro.

À Rio, ce ne sont pas les plages qui manquent et elles sont de tous les genres. À commencer par celles de la baie de Guanabara. Elles ont pour elles de beaux paysages avec les montages en toile de fond et de magnifiques vues sur Rio et sur Niterói, une ville située de l’autre côté de la baie. Si leurs eaux sont calmes, elles sont en revanche peu fréquentables en raison de leur haut niveau de pollution. Baignades déconseillées !

Copacabana, Ipanema et Barra da Tijuca

Ensuite on bascule du côté de l’océan Atlantique sud, de “la mer ouverte”, comme on dit ici. Ce sont les célébrissimes plages de Copacabana et d’Ipanema. De véritables plages urbaines qui font partie intégrante de la vie carioca dans toutes ses dimensions et ses contradictions. Lieux de sport, lieux de drague, lieux de rencontres, lieux de tchatche, lieux de repos… Avec un subtil regroupement des plagistes par communautés ou groupes sociaux.
Encore plus loin, toujours face à l’océan, s’étend l’immense plage de Barra da Tijuca. Pensez donc : une plage longue de 20 kilomètres ! Urbaine pour partie avec son petit côté Miami, mais aussi naturelle avec un long tronçon bordé par une grande lagune, heureuse alternative après tout ce béton.

Prainha et Grumari

Au bout de Barra da Tijuca, la route monte le long d’une colline, et, au détour d’un virage, on surplombe une magnifique petite plage nichée dans une anse, Prainha. C’est depuis longtemps le paradis des surfeurs cariocas. Ce qui frappe le plus, c’est l’absence de toute construction : on est en pleine nature du littoral jusqu’au sommet de la colline. Ce n’est pas un hasard. Les surfeurs cariocas ont découvert cet endroit de rêve pour pratiquer leur sport dès les années 1970. Il s’agissait pour la plupart d’entre eux de jeunes des quartiers chics de la Zona Sul pouvant accéder à cette plage située à 40 kilomètres de chez eux parce qu’ils étaient motorisés. Au milieu des années 1980, les propriétaires des terrains bordant la plage montent un projet de condominium pour y construire un complexe hôtelier luxueux, entraînant une mobilisation immédiate des surfeurs, qui souhaitent garder l’intégrité de leur paradis. Grâce à leurs relations, ces derniers obtiennent de la mairie que toute la région soit classée en parc naturel municipal, empêchant ainsi toute urbanisation. Grande et rare victoire dans une ville où les intérêts immobiliers l’emportent presque toujours sur les populations locales et la nature, avec la complicité des autorités !

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