À Crépol après la mort de Thomas, Olivier Véran alerte sur le « risque de basculement dans notre société »

Pour Véran (ici en septembre 2023), la mort de Thomas à Crépol « nous fait courir le risque d’un basculement de notre société »
LUDOVIC MARIN / AFP Pour Véran (ici en septembre 2023), la mort de Thomas à Crépol « nous fait courir le risque d’un basculement de notre société »

POLITIQUE - « Pas un fait divers ni une simple rixe. » La mort de Thomas fait courir « le risque d’un basculement » de la société, a estimé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran en déplacement ce lundi 27 novembre dans le village de Crépol dans la Drôme, où s’est déroulé le drame.

Ce qui a coûté la vie à ce jeune homme de 16 ans n’est pas « une simple rixe en marge d’un bal de village » mais « un drame qui nous fait courir le risque d’un basculement de notre société, si nous ne sommes pas à la hauteur », a-t-il déclaré devant la presse. Pour ce faire, « c’est à la justice de rendre justice. Pas aux Français eux-mêmes », a-t-il poursuivi, comme vous pouvez le voir ci-dessous, en rappelant que neuf suspects ont déjà été mis en examen, notamment pour « meurtre en bande organisé » un chef passible de la perpétuité.

« La justice permet de ne pas céder à la tentation de la vengeance par la violence dont se sont rendues coupables à Romans les factions de l’ultradroite animées par la haine et par le ressentiment », a ajouté le porte-parole du gouvernement. « La violence ne doit pas répondre à la violence », a-t-il dit en fustigeant « ceux qui crient vengeance au lieu de réclamer justice ».

« Vous n’en pouvez plus de ces bandes violentes, nous non plus »

Des dizaines de militants de la mouvance identitaire, venus de toute la France, se sont retrouvées samedi 25 et dimanche 26 novembre à Romans-sur-Isère, ville voisine de Crépol où Thomas étudiait et où vivent certains des suspects poursuivis pour leur participation aux violences qui ont conduit à la mort du jeune lycéen.

Venus « pour en découdre » selon les autorités, les militants cagoulés ont été repoussés samedi soir par les forces de l’ordre qui ont procédé à une vingtaine d’interpellations. Un militant a été molesté et dénudé par des inconnus pendant le défilé organisé à proximité du quartier de la Monnaie, dont seraient issus certains des suspects.

Dimanche, un nouveau rassemblement d’ultradroite a débouché sur sept interpellations, dont quatre jeunes venus du quartier sensible de la Monnaie.

Olivier Véran a assuré lundi que le gouvernement était « lucide » face à la « violence qui déferle parfois en solitaire mais qui se conjugue en meute, qui, chaque fois et partout où elle frappe, exacerbe un peu plus les tensions dans notre société ». « Vous n’en pouvez plus de ces bandes violentes, nous non plus », a-t-il lâché, en promettant « la mobilisation pleine et entière du gouvernement pour garantir la sécurité de tous les citoyens ».

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