“À couteaux tirés” : Varsovie affirme ne plus vouloir livrer d’armes à Kiev

C’est un “différend qui pourrait menacer la cohésion de l’Europe concernant son soutien à l’Ukraine”, note le New York Times. Mercredi 20 septembre, les tensions entre Varsovie et Kiev provoquées par le conflit sur les céréales ukrainienne, sont encore montées d’un cran.

Dans un entretien accordé à la chaîne polonaise Polsat News, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré que son pays ne fournissait plus d’armement à Kiev car il se concentrait sur son propre armement, quelques heures après que Varsovie a convoqué “d’urgence” l’ambassadeur ukrainien pour protester contre des propos de Volodymyr Zelensky à l’ONU.

Mardi, lors de son discours devant l’Assemblée générale de l’organisation internationale, le président ukrainien avait dénoncé le comportement “alarmant” des partenaires de l’Ukraine concernant les interdictions d’importation de céréales ukrainiennes, rappelle le Kyiv Independent. Bien que Zelensky n’ait pas “nommé de pays spécifiques”, la déclaration est intervenue “peu de temps après que la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie ont annoncé qu’elles prolongeraient les restrictions à l’importation”, note le média ukrainien.

“Confusion” autour des déclarations de Varsovie

Les déclarations de Mateusz Morawiecki concernant l’arrêt de l’envoi d’armes en Ukraine ont provoqué la “confusion” mercredi, remarque le magazine allemand Der Spiegel. “Même si sa première déclaration sur les armements semblait clairement formulée, le contexte de l’entretien ne permet pas de savoir si Morawiecki voulait réellement arrêter complètement les livraisons d’armes polonaises à Kiev”, souligne le média.

Der Spiegel remarque toutefois que “plusieurs portails d’information polonais, dont le service anglophone de l’agence de presse nationale PAP, ont interprété la déclaration de Morawiecki comme signifiant que la Pologne cesserait de fournir des armes à l’Ukraine en raison du conflit céréalier”.

La Pologne est “depuis longtemps l’un des alliés les plus fidèles de l’Ukraine depuis l’invasion de son voisin par Moscou, aux côtés de plusieurs pays de l’ancien bloc de l’Est qui craignent d’être à leur tour envahis si la guerre expansionniste du président russe Vladimir Poutine réussit”, rappelle CNN.

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