À Chenôve, près de Dijon, un collégien interpellé après avoir menacé sa principale avec un couteau

L’incident a eu lieu vers 15heures ce vendredi 15 mars au collège Edouard-Herriot près de Dijon.
L’incident a eu lieu vers 15heures ce vendredi 15 mars au collège Edouard-Herriot près de Dijon.

EDUCATION - Un élève d’un collège de la banlieue de Dijon (Côte-d’Or) a été interpellé vendredi après-midi, après avoir menacé avec un couteau sa principale sans la blesser. La cheffe du collège Édouard-Herriot de Chenôve a réussi à s’échapper de son bureau, déclenchant l’alarme, a indiqué à l’AFP le recteur de l’académie de Dijon, Pierre N’Gahane.

La police, qui intervenait à proximité, a pu interpeller « très rapidement » l’élève de troisième. BFMTV précise que l’adolescent est âgé de 16 ans.

Le Bien Public indique que l’incident a eu lieu après que la directrice de l’établissement a reçu l’élève en question en raison d’une exclusion d’un cours. L’adolescent avait lui-même sollicité ce rendez-vous. Cet élève avait déjà été exclu d’une autre école avant d’être admis au collège Herriot, selon le recteur.

L’adolescent placé en garde à vue

Après avoir menacé la principale, il a tenté de rejoindre sa classe mais cette dernière était confinée comme l’ensemble de l’établissement, ainsi que le veut la procédure après le déclenchement d’une alarme de ce type. La porte de la classe étant fermée, l’élève est resté dans le couloir avant d’être finalement interpellé.

L’adolescent a été placé en garde à vue dans une enquête pour « menaces de mort, violences dans un établissement scolaire et intrusion d’une arme dans un établissement scolaire », a précisé à l’AFP le procureur de la République à Dijon Olivier Caracotch.

« Il n’y a pas de qualification terroriste retenue à ce stade », a indiqué le procureur de la République Olivier Caracotch, toujours au Bien Public. L’élève a cependant remis « une lettre » à la principale, lors du rendez-vous menaçant, dans lequel sont évoqués les attentats de 2015 dans la région parisienne, a ajouté le recteur.

Succès de l’alarme intrusion

L’établissement de 330 élèves a été évacué. Il est situé dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), visant à compenser les écarts de niveau de vie avec le reste du territoire.

Le président du conseil départemental de Côte-d’Or François Sauvadet (UDI) a « témoigné toute (sa) solidarité à la principale du collège, victime de cette menace au couteau », remerciant les forces de l’ordre pour leur intervention « extrêmement rapide ».

« L’alarme intrusion a bien fonctionné suite à son déclenchement, ce qui montre que l’effort entrepris depuis des années par le département pour sécuriser nos collèges permet parfois d’éviter le pire », s’est-il félicité.

« C’est une nouvelle épreuve pour la communauté enseignante », a-t-il souligné dans un communiqué peu après s’être rendu sur place. « Il est urgent d’apporter des réponses face à la montée de la violence et des attaques contre nos établissements scolaires, qui s’expriment aujourd’hui dans l’enceinte d’un collège ».

« Que l’école demeure un sanctuaire inviolable »

Dans un communiqué, la ministre de l’Éducation nationale a dit condamner « avec la plus grande fermeté » les menaces dont a été victime la principale et a salué « son courage et son sang-froid ».

Nicole Belloubet poursuit en appelant à faire « toute la lumière » sur cet « acte révoltant ». Elle insiste aussi pour que « les sanctions les plus fermes soient prises afin que l’école demeure un sanctuaire inviolable ».

Un rapport sénatorial issu d’une commission d’enquête a pointé début mars la « terrible solitude » des enseignants face aux menaces et agressions dont ils sont l’objet, exhortant l’État à enclencher une « démarche proactive » pour les aider.

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