À Cannes, des dizaines de cadavres de chats découverts dans une « maison de l’horreur »

Résultat de la perquisition : 37 chats encore vivants et plus d’une centaine de cadavres stockés au congélateur ou enterrés dans le jardin.
Association Enquêteurs Protection Animale Résultat de la perquisition : 37 chats encore vivants et plus d’une centaine de cadavres stockés au congélateur ou enterrés dans le jardin.

FAITS DIVERS - Amis des bêtes, passez votre chemin. C’est une découverte des plus macabres qui a eu lieu dans la commune de La Roquette-sur-Siagne (Alpes-Maritimes) , ce mardi 6 février lorsque les autorités se sont rendues dans une habitation, où près d’une centaine de cadavres de chats ont été retrouvés enterrés, stockés, voire congelés par leur propriétaire.

Un trafic de cadavres d’animaux de compagnie découvert sur Facebook

C’est l’épilogue de plusieurs semaines d’enquête pour l’association Enquêteurs protection animale (AEPA) qui avait reçu plusieurs signalements au sujet d’une maison, désormais rebaptisée « maison de l’horreur » par l’AEPA.

Le propriétaire des lieux a été placé en garde à vue et fait l’objet d’une expertise psychiatrique, comme le confirme le parquet de Grasse à France 3.

L’association « au service du bien-être animal » tentait depuis le mois de décembre d’accumuler suffisamment de preuves pour obtenir une perquisition de cette propriété proche de Cannes, qui avait déjà fait l’objet de deux interventions en 2019 et 2021. La présidence de l’association, Nathalie Bassot, indique d’ailleurs à la chaîne locale que « 58 chats avaient été récupérés lors de la première » intervention.

37 matous vivants

Ce travail de longue haleine s’est finalement concrétisé après de longues sessions de surveillance -de jour comme de nuit- qui ont permis de démontrer la présence de félins malades ainsi que des odeurs d’ammoniac suspectes autour du domicile. Ce qui avait conduit au dépôt d’une plainte dès le mois de janvier.

Résultat ? « 105 chats » ont été découverts, parmi lesquels « 12 chatons et 26 adultes (dont une gestante) vivants et 67 morts », comme l’indique l’association sur son compte Facebook, photos de chats à l’appui.

Mais sur les lieux, la police et les bénévoles mobilisés n’étaient pas au bout de leurs surprises : « Au départ, nous avons trouvé une quinzaine de chats, tous mal en point, rongés par la maladie. Mais quand j’ai ouvert le congélateur de l’un des chalets, on a compris que c’était bien plus grave », relate Nathalie Bassot.

Présent lors de la perquisition des lieux, le propriétaire n’avait visiblement pas réalisé l’ampleur de ses actes. « Quand on les sortait du congélateur, il ne comprenait pas le problème, il disait qu’il leur avait donné la vie éternelle », ajoute-t-elle précisant qu’il tenait un registre sur « ses amours ».

Dans le jardin, un cimetière de chats a également été découvert. « Une tuile équivaut à un mort et on peut dénombrer au moins 50 tuiles... », a-t-elle précisé sur BFMTV.

Appel à l’aide

Désormais, l’association fait tout son possible pour prendre soin des animaux retrouvés vivants. Dans son message Facebook, l’AEPA invite d’ailleurs ses sympathisants à venir en aide aux nombreux organismes qui ont pris en charge les matous.

« Les soins sont importants : Corysa, Typhus soupçonné, ce qui demande des prises de sang et d’autres soins importants. Il faudra également les identifier, les stériliser et subvenir a leur besoin jusqu’aux futures adoptions », prévient encore l’AEPA, qui cite l’ensemble des organismes mobilisés pour cette mission sauvetage.

Par ailleurs, une « cagnotte commune » a été mise en place sur Leetchi pour aider les 38 chats vivants. L’argent récolté sera redistribué dans son intégralité aux associations.

Désormais, Nathalie Bassot compte surtout sur l’enquête et les éventuelles poursuites engagées contre le propriétaire, qui sera jugé au mois de juin. Au micro de BFMTV, la présidente de l’association a d’ailleurs annoncé ce mercredi que l’AEPA serait partie civile, au même titre que d’autres associations. Le but étant de « ne pas avoir à encore revenir dans deux ans ».

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