À Cannes, Cyril Dion et les signataires du manifeste « CUT ! » ont monté les marches

Les signataires du manifeste « CUT ! », ici sur les marches du Festival de Cannes, lundi 22 mai.
Les signataires du manifeste « CUT ! », ici sur les marches du Festival de Cannes, lundi 22 mai.

CINÉMA - Une image symbolique. Cyril Dion et une dizaine de professionnels du cinéma ont défilé sur le tapis rouge du Festival de Cannes ce lundi 22 mai avec, pour certains, une feuille de papier entre les mains qu’ils ont brandie en haut des marches pour y dévoiler ce qui était écrit : l’intitulé de leur métier.

Productrice, compositeur, comédienne, réalisatrice, costumier… Parmi eux, des têtes connues, comme celle du défenseur de l’environnement cité plus haut, mais aussi l’acteur belge Jérémie Renier (Cloclo, L’amant double) et la star de la série Succession Hiam Abbass.

Ils sont venus représenter le collectif qui a signé, quelques heures plus tôt dans les colonnes du Monde, un manifeste appelant l’industrie du cinéma « à se mettre urgemment au service de l’écologie ». Le manifeste s’intitule CUT ! (Cinéma uni pour la transition) et compte 400 signataires, dont Isabelle Adjani, Natalie Portman, Louis Garrel, Matthieu Chedid ou encore Éric Toledano.

Les signataires du manifeste « CUT ! », ici sur les marches du Festival de Cannes, lundi 22 mai.
Les signataires du manifeste « CUT ! », ici sur les marches du Festival de Cannes, lundi 22 mai.
Les signataires du manifeste « CUT ! », ici sur les marches du Festival de Cannes, lundi 22 mai.
Les signataires du manifeste « CUT ! », ici sur les marches du Festival de Cannes, lundi 22 mai.

« Un tournage moyen émet autant de CO2 que trente-sept allers-retours Paris-New York. L’ensemble des salles de cinéma françaises en émet autant en une année que la ville de Nancy. Nous pouvons, et nous devons, faire mieux », exhortent ces professionnels, selon qui le cinéma continue de faire comme si de rien n’était.

Trois chantiers

Le collectif poursuit : « Tout comme les Américains ont promu et disséminé dans le monde entier l’American way of life à la fin de la seconde guerre mondiale en utilisant les films, la télévision, la publicité, nous pouvons aujourd’hui construire de nouvelles représentations du monde, de l’avenir. Tout doit être repensé, réinventé, reconstruit. »

Trois chantiers pour tenter de trouver des éléments de réponse ou des pistes à suivre ont été lancés. Un sur la forme, pour réfléchir à de meilleures manières de production pour réduire l’empreinte environnementale des tournages. Un autre sur le fond, afin d’envisager de nouvelles manières d’écrire des récits plus proches du monde vers lequel on devrait se tourner. Et un dernier, qui vise à réfléchir aux outils de diffusion de ces idées.

Cette tribune n’est pas une première. Elle reprend des éléments d’un précédent appel lancé par des personnalités du cinéma français, publiée, là aussi, sur le site du Monde après l’interpellation d’une jeune militante sur la scène des César. Et là aussi, à l’initiative de Cyril Dion, écrivain et réalisateur français dont la filmographie (Demain, Animal) évoque depuis plusieurs années l’urgence climatique.

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