À Cannes, Camille Cottin ne perd pas de temps pour tacler les "messieurs tout-puissants" et saluer le Metoo cinéma

Lors de la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes, Camille Cottin n’a pas attendu plus d’une poignée de secondes avant d’évoquer frontalement - mais avec un peu d’humour - le Metoo cinéma.

FESTIVAL DE CANNES - Les festivités sont lancées sur la Croisette. Le 77e Festival de Cannes a débuté ce mardi 15 mai avec Camille Cottin en maîtresse de cérémonie d’ouverture. Dans son entrée en musique et avant même de présenter le jury, elle a adressé d’emblée le sujet qui est sur toutes les lèvres : le MeToo du cinéma qui secoue depuis plusieurs mois le secteur français.

Alors que les cinéastes du monde entier sont réunis sur la Côte d’Azur, ces dix jours vont se révéler étranges pour certains, comme a tenu à prévenir Camille Cottin. Et l’actrice de Dix pour cent de faire le tableau de ce à quoi ressemble le « vortex de Cannes ».

Après avoir mentionné des rendez-vous professionnels se faisant « en pleine nuit sur une plage qui porte le nom d’une marque », Camille Cottin a mis un coup de pied dans la fourmilière en mentionnant les « anciens » us et coutumes du « vieux cinéma ».

« Ah oui je précise que les rendez-vous professionnels nocturnes dans les chambres d’hôtel des messieurs tout-puissants ne font plus partie des us et coutumes du vortex cannois, suite à l’adoption de la loi me too et on s’en félicite (sic) », a précisé l’actrice.

Camille Cottin fait ici référence à plusieurs évènements. D’une part, la création d’une commission d’enquête sur les violences sexuelles au cinéma annoncée le 14 mars dernier. Une décision prise notamment après les prises de parole d’actrices telles que Judith Godrèche et Isild le Besco.

Une façon également pour Camille Cottin de faire référence à la tribune publiée ce mardi 15 mai dans Le Monde. Signée par près de 150 visages du mouvement MeToo, intitulée « Metoo, on persiste, on signe », elle réclame « une loi intégrale contre les violences sexuelles et sexistes, ambitieuse et dotée de moyens ».

Camille Cottin n’a pas non plus manqué de mentionner l’engagement féministe très fort de la présidente du jury Greta Gerwig au moment de la présenter, précisant que cette dernière s’était attaquée très tôt dans sa carrière « au plus grand méchant du cinéma : le patriarcat ». Camille Cottin a donné le ton.

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