À Calais, habitants et associations se battent pour sauver l'église Sainte-Germaine

L'église Sainte-Germaine, à Calais, sera peut-être détruite si aucun promoteur n'accepte de prendre en charge les travaux de rénovation - BFM Grand Littoral
L'église Sainte-Germaine, à Calais, sera peut-être détruite si aucun promoteur n'accepte de prendre en charge les travaux de rénovation - BFM Grand Littoral

Un à deux millions d'euros. C'est ce que coûterait la rénovation de l'église Sainte-Germaine, à Calais. Une somme beaucoup trop élevée aux yeux du diocèse d'Arras, propriétaire du monument qui le juge trop coûteux à entretenir et envisage de le vendre. Parmi les options envisagées par les promotteurs intéressés: la destruction de l'église pour y construire des logements.

Impensable, pour les habitants du quartier du Pont-du-Leu et les associations de protection du patrimoine, qui on lancé une pétition à destination du diocèse d'Arras pour empêcher la destruction de Sainte-Germaine. Plus de 2000 signatures ont déjà été récoltées pour sauver le monument calaisien construit en 1930.

Une transformation pour éviter la destruction

Pour justifier la préservation de l'église, les habitants parlent notamment de "l'âme du quartier, même si les gens sont catholiques mais pas pratiquants".

"J'ai été baptisée là, mes frères et soeurs ont été baptisés là, donc ce serait dommage de la perdre", témoigne une habitante.

Pour éviter une destruction du lieu de cultes, les associations Urgence Patrimoine et Environnement et Patrimoine du Calaisis proposent de réaffecter l'église à une autre fonction.

"On souhaite bien évidemment qu'elle ne soit pas démolie, qu'elle soit vendue mais pour être réutilisée pour autre chose", explique Magali Domain, adhérente de l'association Environnement et Patrimoine du Calaisis.

Est ainsi évoqué la possibilité transformer Sainte-Germaine en "une salle de spectacles, peut-être même une maison de quartier".

La préservation d'un lieu de culte?

Qu'elle soit détruite ou transformée, le diocèse d'Arras tient quoiqu'il arrive à garder un lieu de culte.

"Sur Arras, on l'a déjà fait il y a quelques années en construisant des logements et en gardant en bas une partie destinée à l'église, que ce soit une chappelle ou des salles", explique Lionel Delcroix, économe du diocèse.

Ce dernier souligne par ailleurs la difficulté de rénover de tels bâtiments avec pour seul financement les dons des fièles.

Deux projets étudiés avec deux promotteurs immobiliers sont pour l'instant sur la table. Le sort de Sainte-Germaine devrait être scellé à la fin de l'année.

Article original publié sur BFMTV.com