Yahoo Actualités À Calais, Éric Zemmour a été chahuté par des manifestants antifascistes
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Un faux pas pour une visite à haute valeur symbolique. Alors qu'Éric Zemmour a d'abord visité ce mercredi l'ancienne "jungle" de Calais qui a compté jusqu'à 10.000 migrants, il a dû écourter sa visite pour éviter la rencontre une trentaine de militants antifascistes.
Si les associations dénonçant la venue du polémiste dans la préfecture du Pas-de-Calais avaient été tenues à distance pendant une conférence de presse du candidat en début d'après-midi, elles ont finalement pu s'approcher du restaurant dans lequel il a échangé avec des policiers.
"Des gens qui nous empêchent de s'exprimer"
Alors que l'ancien journaliste devait se rendre avec des journalistes sur "des points de présence des clandestins", il a finalement renoncé à la suite de sa visite, en partant par une porte dérobée, avant de s'engouffrer dans une voiture.
Au grand dam d'Antoine Diers, son directeur adjoint de la stratégie de campagne.
"Je ne vois pas des manifestants, je vois des gens qui nous empêchent de nous exprimer. Et donc moi, ça me pose un probleme. Plus loin (du candidat), oui ce serait des manifestants, mais là, devant nous, c’est plus que des manifestants", a regretté le lieutenant du candidat au micro de BFMTV.
Un dépôt de plainte
L'équipe de l'écrivain a annoncé porté plainte contre un journaliste qui serait, selon elle, responsable de la présence des manifestants.
"La collusion entre certains journalistes et l'extrême gauche la plus violente n'est pas seulement idéologique. Elle est également concrète, assumée, agressive et très dangereuse pour la démocratie et ses défenseurs", a également tweeté Éric Zemmour.
Les mauvais souvenirs marseillais et nantais
Ce dépôt de plainte vise à éviter de nouvelles images de ce type qui font mauvais effet alors que le polémiste a volontairement concentré ses forces sur la ruralité ces dernières semaines, en se déplaçant notamment dans des communes de taille moyenne comme Châteaudun (Eure-et-Loir). Une façon d'après son entourage de limiter les risques d'affrontement avec des militants et des échanges potentiellement tendues avec les habitants.
C'est que la visite à Marseille du candidat en décembre dernier, tancé dans le quartier du Panier par des habitants puis son doigt d'honneur à une passante qui l'interpellait, est restée dans les mémoires. Son déplacement à Nantes le 31 octobre, où il avait été accueilli par des centaines d'antifas, avait également été peu apprécié par son état-major.
Dans le dernier sondage Elabe pour BFMTV et L'Express, Éric Zemmour récolte 13% des intentions de vote.
