À Bordeaux, 5000 écoliers mis au défi de passer 10 jours sans écran

À Bordeaux, 5000 écoliers mis au défi de passer 10 jours sans écran

La Ville a proposé à des milliers d'écoliers de mettre de côté téléphones portables, ordinateurs et tablettes pendant 10 jours. Un défi pour nombre d'entre eux qui commencent souvent très tôt à consommer les écrans.

Mettre les écrans sur pause. 5000 élèves d'écoles élémentaires à Bordeaux, en Gironde, ont été mis au défi par la Ville de ne pas utiliser d'ordinateurs, de tablettes et de téléphones portables pendant 10 jours. Une façon de les sensibiliser à l'addiction aux écrans.

"Pas de tablette, pas d'ordi, pas de télé", énumère à notre micro Eva Danhier, la mère de Melin, une écolière participante.

La mère de famille reconnaît que ses enfants lui demandent parfois une petite exception, mais assure ne pas céder: "Je leur dis 'non, c'est vraiment 10 jours sans écran'".

1h40 d'écran par jour dès 5 ans

Pour s'occuper, les enfants ont reçu un petit carnet. Il est rempli de jeux et d'activités et permet aux écoliers de comptabiliser des points gagnés tout au long de ce défi.

Pour la ville de Bordeaux, le défi a un objectif: que les enfants, et leurs parents, prennent conscience de leur dépendance aux écrans pour les encourager à freiner leur consommation.

En moyenne, les enfants de 5 ans passent 1h40 par jour devant les écrans. Un chiffre alarmant, alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) préconisent qu'ils ne dépassent pas une heure par jour.

Des retards de langage

Pour les experts, la surexposition des enfants aux écrans peut avoir des effets délétères sur leur développement.

"Ça entraîne des retards de langage par exemple, un renforcement sur soi-même. Ça peut aller jusqu'à de l'agressivité", explique Sylvie Schmitt, adjointe en charge de l'Éducation à la mairie de Bordeaux.

En plus de la Ville, des associations sportives participent au projet, afin d'encourager les enfants à pratiquer une activité physique.

Grâce au projet, elles ont déjà recensé une hausse de leur nombre de licenciés. "On a des enfants qui, après cette initiation, sont venus pour des activités au sein de l'association (...) et l'objectif c'est de leur montrer qu'on peut faire d'autres choses ( que d'aller sur les écrans)", indique Karim Harrouche, directeur du "Boxing club Alamele".

C'est la deuxième année consécutive que Bordeaux lance cette opération. En 2022, la moitié des enfants participants avaient assuré mieux dormir après ce défi.

Article original publié sur BFMTV.com

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