À quoi bon payer l’autoroute pour rouler à 110 ?

Le péage, institution française, sera-t-il tolérable avec une vitesse ramenée à 110 km/h ? Pas sûr que les Français paient pour un service amputé.  - Credit:@ Raimond Spekking
Le péage, institution française, sera-t-il tolérable avec une vitesse ramenée à 110 km/h ? Pas sûr que les Français paient pour un service amputé. - Credit:@ Raimond Spekking

Emmanuel Macron, très soucieux de ne pas froisser la susceptibilité des motards sur un dossier boîteux (le contrôle technique), s'engagera-t-il dans un crash test avec l'ensemble des usagers de l'autoroute ? La COP27, qui se tient actuellement au Caire, et les restrictions d'énergie dues au conflit en Ukraine pourraient lui fournir les raisons d'être audacieux. La tentation est forte chez certains en haut lieu, soutenus par le lobby vert beaucoup plus écouté que le prétendu lobby de l'automobile, de tenter le coup de force. Au nom d'une situation spéciale au moins, il serait en effet tentant de faire passer une mesure provisoire, le temps que les choses rentrent dans l'ordre.

Mais en France, on connaît la chanson, le provisoire qui dure une fois qu'il a été décrété et mis en œuvre. On trouve ensuite toutes les études et statistiques pour étayer une décision qui ne rencontre pas forcément l'adhésion des citoyens. Plus troublant encore, cette hypothèse forte de travail que Le Point avait révélée dès le 19 mai dernier est relayée par une campagne de désinformation destinée à préparer les esprits. Les sondages fleurissent ici ou là, tous dans le même sens, le dernier en date publié dimanche par Le Parisien rapportant que 68 % de Français accepteraient de rouler à 110 km/h pour mieux lutter contre le réchauffement climatique. Le lendemain, la même question posée aux lecteurs du Point produit un résultat à peu près inverse avec 61,6 % des personnes interrogées se [...] Lire la suite