À Beaucaire, Bardella et Le Pen se partagent les tâches entre européennes et présidentielle

" Annoncer le ticket, c’est mettre fin à la petite musique ". Toute de bleu vêtue - le mot d’ordre de 2017 n’était-il pas « rassemblement bleu Marine » ? -, nonchalamment adossée au chambranle de la porte, Marine Le Pen reprend mollement la main sur la traditionnelle discussion d’avant-meeting avec les journalistes, le 16 septembre au matin. À son côté, Jordan Bardella, légère impatience dans les jambes, oscille de droite à gauche, debout devant les membres du bureau exécutif du Rassemblement national, l’instance la plus haute du parti. Quelques minutes auparavant, c’est lui qui s’adonnait à la séance de questions-réponses, sous l’oeil couvant de son mentor.

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Pour les deux têtes du parti nationaliste, la répartition est claire : au patron du parti, la gestion interne du mouvement et la campagne des européennes ; à la député du Pas-de-Calais et candidate putative pour 2027, les questions internationales. Suggérant, en sus, le binôme qu’ils formeront dans le cas où le RN sortirait vainqueur des urnes de la prochaine présidentielle : Marine Le Pen présidente, Jordan Bardella Premier ministre.

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