À Atlanta, une lutte acharnée contre le projet Cop City

À Atlanta, dans le sud-est des États-Unis, deux militants opposés au projet controversé Cop City se sont attachés le 27 mars au sommet d’une grue haute de plus de 75 mètres, rapporte la chaîne de télévision locale Fox 5 Atlanta.

Des images, notamment partagées par le quotidien américain USA Today, montrent deux manifestants attachés à l’échelle de la grue, installée sur un chantier du centre-ville. Ils ont été libérés puis interpellés.

Ce sont des militants âgés d’une vingtaine d’années, appartenant au mouvement Stop Cop City.

“Nous ne faisons que commencer. Nous continuerons à agir jusqu’à ce que [l’entreprise] Brasfield & Gorrie mette fin à son contrat de construction de Cop City. Le maire Dickens et la ville d’Atlanta […] n’ont donné aux habitants d’autre choix que de s’engager dans une action directe.”

Le groupe Stop Cop City

Manifestation contre le projet Cop City, à Gresham Park, près d’Atlanta, le 4 mars 2023.. PHOTO NICOLE CRAINE/THE NEW YORK TIMES
Manifestation contre le projet Cop City, à Gresham Park, près d’Atlanta, le 4 mars 2023.. PHOTO NICOLE CRAINE/THE NEW YORK TIMES

Mais au fait, c’est quoi Cop City ? Il s’agit d’un centre de formation de la police, actuellement en chantier dans la région d’Atlanta.

Ce complexe doit s’étendre sur 34 hectares, pour un coût estimé à 90 millions de dollars, soit un peu plus de 82 millions d’euros. Il doit remplacer les installations existantes, jugées aujourd’hui inadaptées.

Ce projet a fait l’objet de nombreuses manifestations ces dernières semaines, rapporte toujours Fox 5 Atlanta.

Ses détracteurs évoquent un problème sociétal, avec la crainte d’une plus large militarisation de la police, dans une région pauvre et majoritairement habitée par la communauté africaine-américaine.

Mais aussi un problème environnemental, le site de construction se situant dans la forêt de South River.

Une de ces manifestations s’est soldée en janvier 2023 par la mort de Manuel Esteban Paez Terán, âgé de 26 ans, comme le racontait l’an dernier l’écrivain américain Richard Powers dans le quotidien américain The New York Times.

Le jeune homme est décédé des suites d’une fusillade avec les forces de l’ordre, lors d’une opération d’évacuation du chantier. La police avait évoqué un acte de légitime défense.—

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