À Arras, Gabriel Attal promet aux victimes du terrorisme de « transmettre la mémoire des attentats »

Attal (ici le 11 mars 2024 à Arras) promet de « transmettre la mémoire des attentats », pour ne jamais « rien céder »
SAMEER AL-DOUMY / AFP Attal (ici le 11 mars 2024 à Arras) promet de « transmettre la mémoire des attentats », pour ne jamais « rien céder »

POLITIQUE - « Nous lutterons et nous vaincrons. » Gabriel Attal a salué la mémoire des victimes du terrorisme, ces « héros de la liberté », ce lundi 11 mars à Arras lors de la cérémonie d’hommage qui leur est dédié tous les ans. Le Premier ministre a promis de « transmettre la mémoire des attentats » pour ne « rien céder » aux « obscurantismes. »

Terrorisme : La bouleversante « Lettre à Dominique Bernard » lue à Arras lors d’une cérémonie d’hommages

« Chacun doit savoir, doit connaître, encore un jour, un mois, un an, des décennies plus tard, comment des femmes et des hommes sont tombés parce qu’ils étaient libres, a notamment lancé le chef du gouvernement. Comment certains ont cru pouvoir faire céder notre société et piller nos valeurs. Comment la barbarie a tenté d’imposer son joug sans jamais nous faire renoncer. »

« Oui, nous devons transmettre de génération en génération, la mémoire de ces attentats », a-t-il ajouté devant quelque 600 personnes, des familles de victimes et plusieurs ministres, dont Gérald Darmanin (Intérieur), Éric Dupond-Moretti (Justice) et Nicole Belloubet (Éducation nationale).

« L’école sonnera le glas de l’obscurantisme »

La cérémonie s’est déroulée à Arras, selon la volonté de Gabriel Attal, pour rendre hommage au professeur de français Dominique Bernard, poignardé à mort devant son établissement le 13 octobre dernier par un ancien élève âgé de 20 ans et fiché pour radicalisation islamiste.

Cette attaque a ravivé le souvenir du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, décapité près de son collège dans les Yvelines le 16 octobre 2020 après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors de cours sur la liberté d’expression. Deux meurtres qui n’ont « rien d’un hasard » car « l’école, c’est ce qui élève », a souligné le chef du gouvernement, qui était ministre de l’Éducation nationale au moment de l’assassinat de Dominique Bernard.

« Les terroristes haïssent l’école, c’est normal : l’école est la meilleure arme pour les combattre », a encore lancé Gabriel Attal, ce lundi, pour qui « la victoire de l’école sonnera le glas de l’obscurantisme » et en particulier de « l’obscurantisme islamiste qui veut mettre à bas notre école pour ses valeurs ».

« L’école est notre plus grande force pour bâtir un avenir de concorde, de civisme, de paix et de respect », a-t-il insisté. Autant de qualités « qu’incarnait Dominique Bernard, mort parce qu’il était professeur, tombé parce qu’il voulait protéger son école, protéger les élèves ».

Alors que la menace terroriste plane toujours sur le pays – 43 attentats ont été déjoués depuis 2017 – le chef du gouvernement a assuré que la France ne « cédera jamais rien » aux « fanatismes » : « La France est et restera le pays de la culture et de l’irrévérence. La patrie, pour toujours, de la liberté. »

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