À Amsterdam, l’inauguration du musée sur l’Holocauste vire à la polémique sur Gaza

“À l’intérieur, il s’agit de l’Holocauste, à l’extérieur, de Gaza”, titre De Volkskrant, accompagnant sa une d’une photo montrant le roi, Willem-Alexander, en train de se recueillir lors d’une visite du nouveau Musée national de l’Holocauste qu’il a inauguré dimanche 10 mars en compagnie du président israélien, Isaac Herzog.

“Alors que plus d’un millier de personnes manifestaient dehors contre le président israélien, le meurtre de plus de cent mille Juifs néerlandais était commémoré dimanche dans la Synagogue portugaise, à l’occasion de l’ouverture du musée de l’Holocauste”, écrit le journal d’Amsterdam.

“Il est presque une heure lorsque le roi, Willem-Alexander, prend la parole dans une synagogue portugaise comble”, raconte le quotidien. “Des mots et des actes venimeux peuvent déboucher sur une dynamique meurtrière”, a déclaré le chef de l’État néerlandais devant plusieurs centaines de personnes rassemblées dans le lieu de culte où a été installé le musée, écrit De Volkskrant. “Mais alors que ses paroles sont écoutées dans la synagogue, des cris de protestation et des sifflets fournis se font entendre depuis l’extérieur”, poursuit le journal.

De Volkskrant décrit l’imposant dispositif policier mis en place pour garder à distance les manifestants propalestiniens : “À l’extérieur, la zone autour de la synagogue et du nouveau musée est hermétiquement fermée. La police est partout, un chien renifle tous les sacs et un drone de la police bourdonne dans les airs. Car à quelques dizaines de mètres de là, juste en dehors du périmètre bouclé, des centaines de personnes se sont réunies. Certaines agitent des drapeaux palestiniens, d’autres sont munies de mégaphones, alors que plusieurs autres brandissent des pancartes sur lesquelles on peut lire ‘plus jamais’ se produit de nouveau’.”

Pour les militants propalestiniens, l’invitation du président israélien est “tordue”, rapporte De Volkskrant. Ils lui reprochent notamment des propos tenus après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, dans lesquels il tenait les Palestiniens responsables de la présence du Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza, rappelle le journal. L’organisation Amnesty International, comme environ 200 mosquées néerlandaises, avait déjà fait part de son opposition à la venue du chef de l’État israélien.

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