Étudier au Japon va coûter plus cher

Dès le mois prochain, les étudiants étrangers inscrits dans l’une des 86 universités nationales japonaises, risquent de voir leurs frais de scolarité augmenter, rapporte le Nikkei Asia.

Jusqu’à présent, précise le magazine, étudiants nationaux et étudiants étrangers payaient les mêmes frais, soit 535 800 yens (3 300 euros) par an. Certaines écoles étaient autorisées à majorer ce montant de 20 % : un an d’études au Japon pouvait donc coûter jusqu’à 642 960 yens (3 900 euros).

Mais le ministère de l’Éducation a décidé de supprimer purement et simplement ce plafond pour les quelque 86 universités nationales que compte le pays. “Une mesure qui pourrait bien inciter les universités financées par les gouvernements locaux ainsi que les établissements privés à leur emboîter le pas.”

Des objectifs ambitieux

“Les étudiants étrangers sont très motivés, par conséquent nous ne pensons pas que ces hausses soient de nature à dissuader les candidats”, a déclaré un responsable du ministère de l’Éducation. Selon certains experts, elles devraient d’ailleurs permettre d’améliorer “l’expérience d’apprentissage” des étudiants internationaux, qui bénéficient de mesures de soutien spécifiques, comme des cours de japonais, une aide à la rédaction de mémoire ou encore d’un logement étudiant, “ce qui augmente leurs coûts”.

Pour le Times Higher Education, au contraire, ces augmentations pourraient bien décourager de nombreux étudiants provenant de pays tels que le Vietnam ou le Népal, très sensibles au coût des études. Et ce au moment où le gouvernement japonais s’est fixé des objectifs ambitieux en matière d’accueil des étudiants internationaux.

“Le Premier ministre Fumio Kishida a annoncé en mars 2023 qu’il voulait porter les inscriptions à 400 000 d’ici 2033. Or en 2022, le nombre d’étudiants étrangers dans le pays plafonnait à 231 000 inscrits, dont près de la moitié venaient de Chine.”

Le Japon a donc un long chemin à parcourir en la matière, souligne le Nikkei Asia. À l’université de Tokyo, les étudiants étrangers ne représentent pour le moment qu’environ 2 % des inscrits, “très loin des 24 % d’inscrits de l’Université de Cambridge, au Royaume-Uni, et des 12 % de Harvard, aux États-Unis”.

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