Aux États-Unis, un drapeau pro-Trump à nouveau aperçu chez le juge de la Cour suprême Samuel Alito

Devant les maisons de Samuel Alito, juge à Cour suprême des États-Unis, deux drapeaux pro-Trump ont été observés.
CHIP SOMODEVILLA / Getty Images via AFP Devant les maisons de Samuel Alito, juge à Cour suprême des États-Unis, deux drapeaux pro-Trump ont été observés.

ÉTATS-UNIS - Et de deux. Un second drapeau utilisé par les partisans de Donald Trump a été vu à l’extérieur d’une des maisons du juge de la Cour suprême Samuel Alito, a indiqué le New York Times. Le quotidien a ainsi révélé ce mercredi 22 mai qu’un drapeau « Appeal to Heaven » avait flotté l’été dernier sur un mât à l’extérieur de la maison de vacances du juge conservateur.

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« L’été dernier, la maison de vacances d’Alito dans le New Jersey a arboré le drapeau “Appeal to Heaven”, qui, comme le drapeau américain à l’envers, est lié au 6 janvier », a déclaré Jodi Kantor, une journaliste du New York Times, sur X (ex-Twitter). « Nous avons des photos de juillet, août et septembre ainsi que des témoins oculaires », a-t-elle ajouté, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus ce drapeau présente un fond blanc avec un grand pin vert au centre, et les mots « An Appeal to Heaven » inscrits au-dessus ou en dessous de l’arbre. Ce drapeau date de la Guerre d’indépendance des États-Unis, mais il est récemment devenu un symbole de soutien à l’ex-président américain, et a notamment été porté par ses partisans lors de l’assaut du Capitole à Washington le 6 janvier 2021.

Un drapeau à l’envers devant la maison du juge

Samuel Alito n’a pas encore réagi aux nouvelles révélations du New York Times, mais ce n’est pas la première fois que des faits de ce genre lui sont reprochés. La semaine dernière, le juge de 74 ans avait déjà fait face à une vive controverse après que des photos eurent émergé d’un drapeau américain hissé à l’envers en 2021 devant sa maison en banlieue de Washington.

Si à hisser un drapeau à l’envers était un signal de détresse dans l’armée, ce geste est devenu en 2021 un signe de protestation politique et d’adhésion aux affirmations du président républicain sortant selon lesquelles la dernière élection lui aurait été « volée ».

Dans une réponse par courrier électronique au quotidien, Samuel Alito affirmait n’avoir « été en rien impliqué dans le hissage du drapeau » à son domicile, évoquant une « brève » initiative de son épouse en réaction à un affichage « insultant dans le jardin d’un voisin ».

« Crise éthique » à la Cour suprême

Plusieurs élus démocrates avaient appelé vendredi Samuel Alito à se récuser de tout dossier devant la Cour suprême lié au scrutin de 2020 ou à l’assaut du Capitole. En particulier celui sur l’immunité pénale revendiquée par Donald Trump dans la procédure fédérale à son encontre pour tentatives d’inverser illégalement les résultats de la présidentielle de 2020.

La polémique avait ravivé les soupçons de partialité entourant l’institution au moment où un pays divisé attend sa décision sur l’immunité pénale invoquée par Donald Trump.

L’influent sénateur démocrate Dick Durbin, chef de la commission judiciaire, a réitéré mercredi son appel à ce que Samuel Alito se récuse dans les affaires liées à l’élection de 2020. « Cet incident est un nouvel exemple de faute éthique apparente par un juge de la Cour suprême, et vient s’ajouter à la crise éthique actuelle de la Cour », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Un autre juge conservateur à la Cour suprême, Clarence Thomas, 75 ans, a jusqu’à présent ignoré les appels à se récuser en raison de l’implication de son épouse dans la campagne de contestation des résultats de l’élection présidentielle de 2020.

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