États-Unis : ce condamné échappe de justesse à la peine de mort en raison d’une intraveineuse ratée

Etats-Unis : ce condamné échappe de justesse à la peine de mort en raison d’une intraveineuse ratée (Photo d’illustration)
AFP Etats-Unis : ce condamné échappe de justesse à la peine de mort en raison d’une intraveineuse ratée (Photo d’illustration)

PEINE DE MORT - Avoir de mauvaises veines lui a littéralement sauvé la vie. Pour le moment. Un condamné à mort aux États-Unis n’a pas pu être exécuté par injection, faute d’avoir eu son intraveineuse effectuée dans les délais légaux, ce mercredi 28 février.

L’exécution de Thomas Creech, 73 ans, a été arrêtée in extremis dans l’Idaho puisque la solution mortelle n’a pu lui être administrée à temps, a annoncé l’administration pénitentiaire de cet État du nord-ouest du pays.

Le condamné est un meurtrier en série qui a passé plus de 50 ans dans le couloir de la mort pour avoir tué un codétenu alors qu’il purgeait une peine de prison à perpétuité. Ceci pour avoir tué un certain nombre de personnes.

Impossible d’atteindre les veines

Il devait être exécuté ce mercredi, mais près d’une heure après le début de l’exécution, la direction de la prison a conclu à l’impossibilité de « lui poser une perfusion intraveineuse », a indiqué l’administration pénitentiaire dans un communiqué. Celui-ci a précisé que trois membres de l’équipe médicale ont tenté à huit reprises d’établir une intraveineuse.

Dans certains cas, ils ne pouvaient pas accéder à la veine, et dans d’autres, ils le pouvaient mais avaient des inquiétudes quant à la qualité de la veine. L’équipe a tenté de poser l’intraveineuse sur ses bras, ses jambes, ses mains et ses pieds. En vain. À tel point qu’un membre de l’équipe médicale a dû aller chercher davantage de fournitures, souligne l’agence de presse AP, présente sur place.

« L’ordre d’exécution va donc expirer », a ajouté l’administration pénitentiaire, précisant que l’État devrait décider des suites dans ce dossier.

La peine de mort a été abolie dans 23 États américains

La dernière exécution manquée pour ces raisons était celle de Kenneth Smith en Alabama (sud-est) le 17 novembre 2022. Définitivement condamné à la peine capitale en 1996 pour le meurtre d’une femme commandité par son mari, il a finalement été exécuté le 25 janvier par inhalation d’azote, une première mondiale qui a soulevé une vague d’indignation mondiale.

La peine de mort a été abolie dans 23 États américains. Six autres (Arizona, Californie, Ohio, Oregon, Pennsylvanie et Tennessee) observent un moratoire des exécutions sur décision du gouverneur.

Selon un récent sondage de l’institut Gallup, une majorité d’Américains (50% contre 47%) estime que la peine capitale n’est pas équitablement appliquée aux États-Unis, une première depuis le lancement de cette enquête en 2000. Une majorité (53%) reste néanmoins favorable à la peine de mort, selon la même source.

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