"Éric, maintenant, il faut que tu sois candidat": l'appel de Marine Le Pen à Éric Zemmour

Marine Le Pen en déplacement au salon de l’élevage ce jeudi 7 octobre - BFMTV
Marine Le Pen en déplacement au salon de l’élevage ce jeudi 7 octobre - BFMTV

Alors qu'Éric Zemmour est placé pour la première fois au second tour de la présidentielle par une enquête Harris Interactive pour Challenges, le doute qui plane sur son éventuelle candidature continue d'agacer le Rassemblement national.

En déplacement au sommet de l'élevage à Clermont-Ferrand, la candidate du parti d'extrême-droite Marine Le Pen a lancé un appel au polémiste, lui demandant d'éclaicir ses intentions.

"Éric, maintenant, il faut que tu sois candidat, c'est une question de loyauté vis-à-vis des Français, d'honnêteté politique. Pour l'intant, il n'y a pas de candidature, pas de projet, pas de propositions précises de la part d’Éric", a-t-elle estimé devant la presse.

"Je ne vois pas la plus-value qu'il apporte sur le sujet de l'immigration"

Réagissant aux petites phrases et aux passe d'armes qui se multiplient entre le camp de l'essayiste et celui du Rassemblement national, Marine Le Pen affirme ne pas reprendre "à (son) compte" les "provocations" et demande des propositions concrètes.

"Je ne vois pas bien la plus-value qu'il apporte sur le sujet de l'immigration et de l'insécurité. Je retrouve dans sa bouche des propositions que nous faisons depuis longtemps", explique la candidate, évoquant ses campagnes de 2012 et 2017.

Ces propositions, comme "expulser les délinquants étrangers de France, arrêter le regroupement familial, maîtriser l'arrivée aux frontières", sont des "sujets que nous avons travaillé de longue date et qui sont applicables au travers du référendum (sur l'immigration, NDLR) que nous proposons", a-t-elle affirmé.

Sur le social, "ma sensibilité me fait diverger de propositions qui m'apparaissent très dures pour les Français", a-t-elle ajouté.

Des sondages qui "disent tout et l'inverse de tout"

Et face aux sondages, qui montrent une percée du polémiste aux dépens de la candidate du RN, l'intéressée affiche sa sérénité. "L'élection a lieu dans 200 jours. Il faut laisser la campagne se dérouler", a-t-elle martelé, dénonçant des "sondages qui disent tout et l'inverse de tout et jamais la même chose".

"Les sondages ont leur intérêt mais, plus ils sont éloignés de l'élection, moins ils sont fiables. On se retrouve dans une situation où l'on passe notre vie à commenter des sondages alors qu'on devrait présenter aux Français nos propositions. C'est ce qui leur permet de voter en toute connaissance de cause", a-t-elle ajouté.

Et de conclure: "Je n’ai pas d'inquiétude car j’ai de l'expérience. L'expérience me permet de vous dire que les uns et les autres ne devraient pas se précipiter à tirer des conclusions hâtives".

Article original publié sur BFMTV.com