Élections. Le Parlement israélien vit très probablement ses derniers moments

Les deux grands partis de la coalition gouvernementale, le Likoud de Benyamin Nétanyahou et Kahol Lavan, fondé par Benny Gantz, n’ont pas réussi à s’accorder sur un projet de loi budgétaire. Ce cabinet, formé le 17 mai pour lutter contre le coronavirus, était considéré par les commentateurs comme une alliance contre nature.

Budget ou élections ? Les 120 députés de la Knesset ont choisi, semble-t-il, cette dernière option. “Élections”, c’est le mot qui figure à la une de Yediot Aharonot le 22 décembre en titre de l’article qui relate la nuit dramatique qui s’est écoulée dans l’hémicycle et qui constituait la dernière tentative de repousser une nouvelle consultation électorale, qui serait la quatrième en moins de deux ans.

C’est un véritable hara-kiri, affirme la journaliste Sima Kadmon dans l’article pour expliquer le démantèlement final du “corps chaotique qui a pour nom ‘gouvernement israélien’ et du parti en proie aux conflits internes qui se nomme ‘Kahol Lavan’”.

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En mai dernier, après des mois de crise, Israël avait vu naître une alliance contre nature entre les deux chefs rivaux, avec pour seul programme politique la lutte contre le coronavirus. Un gouvernement bicéphale qui prévoyait que Nétanyahou, à la tête du Likoud, et Gantz, chef du parti Kahol Lavan (“Bleu Blanc”), se partagent le poste de Premier ministre, l’occupant un an et demi chacun. En théorie, Gantz devait donc succéder à Nétanyahou en novembre 2021. Mais il aurait pour cela fallu que le gouvernement tienne jusque-là.

Pour Yossi Verter, dans Ha’Aretz, c’est “une fin qui était connue d’avance”. Israël est entraîné dans une nouvelle campagne électorale. Mais cette fois-ci les règles du jeu sont complètement différentes. Nétanyahou a face à

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