Élections générales en Afrique du Sud: gros plans sur trois régions-clés

La nation arc-en-ciel se prépare à élire mercredi 29 mai 2024 à la fois ses parlementaires, qui choisiront ensuite le président du pays, ainsi que ses conseillers régionaux. Un scrutin qui pourrait être historique si le Congrès national africain (ANC) venait à perdre sa majorité absolue au niveau national. Ce serait la première fois en 30 ans.

De nos correspondants en Afrique du Sud,

Johannesburg : les illusions perdues

Le soleil d’hiver réchauffe les vendeurs et les guides qui espèrent des touristes sur la grande esplanade du quartier de Kliptown. C’est ici, à Soweto, qu’en 1955 a été adoptée la Charte de la Liberté par le parti ANC et ses alliés : elle regroupe une série de principes pour établir une Afrique du Sud démocratique, une fois le système de l’apartheid démantelé.

Thabo propose des visites des lieux aux rares touristes qui s’aventurent dans le township. Il connaît de mémoire les différents paragraphes de la Charte, gravés au sein du mémorial, comme « tous les groupes nationaux doivent être égaux en droits » ou encore « la terre doit être partagée entre ceux qui la travaillent ». « Mais regardez, on est à Kliptown, et les habitations informelles sont majoritaires ici, déplore-t-il. L’ANC a brisé le cœur des gens ».

« Je dis cela sans doute à cause de mon âge, puisque je n’ai pas vécu ce qu’a vécu ma grand-mère, reconnaît le jeune homme énergique de 32 ans. Mais j’ai l’impression que tout le monde s’en fiche, et parmi ceux qui viennent faire campagne ici, les gens ne se soucient que de leurs propres intérêts ».


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