Élections européennes : Nicolas Schmit sera la tête de liste des socialistes face à Ursula von der Leyen

Le commissaire européen à l’emploi et aux droits sociaux, candidat commun du PSE, Nicolas Schmit, lors de son discours au congrès électoral organisé ce samedi à Rome.
ANDREAS SOLARO / AFP Le commissaire européen à l’emploi et aux droits sociaux, candidat commun du PSE, Nicolas Schmit, lors de son discours au congrès électoral organisé ce samedi à Rome.

ÉLECTIONS EUROPÉENNES - Rome comme point de départ de la gauche européenne. Les socialistes européens ont officiellement lancé leur campagne, ce samedi 2 mars, en désignant leur candidat pour les élections européennes du 9 juin prochain. Actuel commissaire européen à l’Emploi et aux Droits sociaux, Nicolas Schmit, est quasiment inconnu du grand public, mais un fin connaisseur des arcanes européens.

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Âgé de 70 ans, le dirigeant « a commencé sa carrière à Bruxelles en tant qu’ambassadeur du Luxembourg auprès de l’UE » puis a occupé divers postes avant de devenir ministre du Travail pendant dix ans, de 2009 à 2018, souligne Libération dans un portrait qui lui est consacré. Au cours de sa carrière, il a notamment participé, pour le gouvernement luxembourgeois, à la négociation des traités de Maastricht et de Nice.

En 2019, il est élu au Parlement européen et nommé commissaire à l’Emploi dans la foulée. « À ce titre, il a porté une législation européenne censée renforcer les droits des travailleurs des plateformes numériques comme Uber ou Deliveroo, torpillée mi-février par la France et l’Allemagne qui en ont bloqué l’adoption », pointe Libération.

Le responsable est vu comme un fin négociateur, « futur artisan de compromis et d’alliances pour négocier des postes clé à Bruxelles pour les socialistes », ajoute le journal.

Lourde tâche

Mais les socialistes réunis à Rome savent que le défi est immense pour les élections de juin prochain. Qu’il s’agisse d’eurodéputés, de députés, de patrons de partis, de commissaires européens ou de chefs de gouvernement, tous ont conscience de l’ampleur de tâche face à une extrême droite plus forte que jamais dans les sondages. Ces élections laissent en effet craindre l’hypothèse d’une vague « illibérale » dans les urnes.

Malgré sa difficulté à se rendre audible au sein du Parlement, la gauche européenne entend se montrer ferme avec l’extrême droite, comme l’a notamment résumé le Néerlandais Frans Timmermans depuis Rome en dénonçant « la droite qui croit qu’il y a un avenir pour elle en s’alignant sur l’extrême droite ». « Soyons clairs : nous ne le ferons jamais, nous ne scellerons jamais d’alliance avec l’extrême droite. »

Et face aux « fantômes du passé » aux « portes de nos institutions », selon les mots du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, l’objectif annoncé de ces élections est avant tout de faire barrage à l’extrême droite, détentrices d’« armes numériques » et d’« alliés à l’intérieur et à l’extérieur de l’Europe ».

Un message également véhiculé par Raphaël Glucksmann, le responsable du parti Place Publique qui dirigera la liste socialiste française aux européennes, qui n’a pas oublié le dossier ukrainien. « Parce que nous vivons dans un continent façonné et martelé par une guerre lancée par Poutine et parce que le 5 novembre l’élection américaine peut amener Trump à la présidence, ce qui signifie que nous devrions être seuls » face à la Russie, a-t-il mis en garde.

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