Élections européennes : Bardella refuse un débat sur Public Sénat avec un argument fleuri

Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella assiste à l’« abrivado des plages », une corrida camarguaise au Grau du Roi, dans le sud de la France, le 2 mars 2024.
SYLVAIN THOMAS / AFP Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella assiste à l’« abrivado des plages », une corrida camarguaise au Grau du Roi, dans le sud de la France, le 2 mars 2024.

POLITIQUE - Dites-le avec des fleurs. Alors qu’il donne le coup d’envoi officiel de sa campagne avec un meeting géant à Marseille ce dimanche 3 mars, Jordan Bardella, tête de file de la liste des candidats du Rassemblement National (RN), assume choisir les médias sur lesquels il intervient. En effet, un premier débat télévisé entre les têtes de listes aux élections européennes se profile pour le 14 mars prochain sur la chaîne Public Sénat.

Interrogé sur sa participation à la rencontre par les journalistes de La Tribune, il répond sans hésiter : « Soyons sérieux… Et pourquoi pas Coquelicot TV ? » Un trait d’ironie qui laisse entendre que le candidat ne sera pas présent, contrairement à ses adversaires. Valérie Hayer pour la Macronie, François-Xavier Bellamy pour les Républicains, Marion Maréchal pour Reconquête ou encore Marie Toussaint pour les Écologistes ont donné leur accord de principe.

Jordan Bardella, au contraire, décline l’invitation et suggère une audience de la chaîne trop faible par rapport à ses ambitions, en comparaison à TF1, BFMTV ou encore CNews. La tête de liste du RN a été galvanisée ces derniers jours par les nombreuses demandes de selfies au Salon de l’agriculture et les sondages, qui continuent de lui attribuer 30 % des intentions de vote, et devance d’environ dix points la liste Renaissance-MoDem-Horizons. Auprès de La Tribune, un parlementaire lepéniste « venu de LR » estime que « Bardella est à un niveau de talent comparable à celui de Sarkozy, qui était prêt à toutes les contorsions ».

La position d’ultra-favori du candidat de 29 ans comporte néanmoins des risques. « Il y a une double condition : arriver en tête et faire aussi bien que la dernière fois » (23,34 % aux Européennes de 2019), explique un député RN. « Mais si on passe des 30 % [prévus par certains sondages] à 24 %, l’image ne sera pas bonne », poursuit-il, quand d’autres se méfient d’une embellie sondagière « qui ne peut que baisser ».

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