Élections européennes 2024 : ce que disent les sondages avant le premier débat télévisé avant le 9 juin

Ce que disent les sondages pour les élections européennes du 9 juin 2024 (L’hémicycle du Parlement européen photographié le 7 février)
FREDERICK FLORIN / AFP Ce que disent les sondages pour les élections européennes du 9 juin 2024 (L’hémicycle du Parlement européen photographié le 7 février)

SONDAGES - « Et pourquoi pas Coquelicot TV ? » Jordan Bardella a choisi le mépris pour décliner l’invitation de Public Sénat qui organise ce jeudi 14 mars le premier débat télévisé des élections européennes 2024, où seront présent les représentants des listes qui sont en position d’avoir des élus en juin prochain. À trois mois du scrutin du 9 juin, c’est Thierry Mariani qui représentera le Rassemblement national face aux principales têtes de liste. La France dispose de 81 sièges au Parlement européen, qui seront répartis entre les listes qui auront réuni au moins 5 % des voix. Un horizon qu’une petite dizaine (dont Valérie Hayer ou Raphaël Glucksmann) peut espérer atteindre au regard des intentions de vote que Le HuffPost agrège chaque mois dans son compilateur de sondages.

Européennes 2024 : Glucksmann fait le trou à gauche, Bardella et le RN continuent de grimper - EXCLUSIF

Comme nous le répétons régulièrement, cet outil n’a pas vocation à prédire le résultat du scrutin mais de donner une photographie de l’opinion à un instant et de mettre en évidence les tendances. En l’occurrence il fixe un rapport de force avant que la campagne commence véritablement et que les débats télévisés ou meetings fassent bouger (ou pas) les lignes.

Deux favoris, mais l’un (beaucoup) plus que l’autre

En 2019, l’écart entre le RN et LREM était de 200 000 voix soit moins d’un point ; les deux partis avaient même obtenu le même nombre d’élus (23). Cinq ans plus tard, un gouffre s’est creusé entre les deux partis qui dominent les sondages. En tête depuis que nous compilons les sondages, le parti lepéniste a creusé une nette avance qui s’établit à trois mois du scrutin à presque 12 points (30,1 contre 18,3 %). À peine désignée par Emmanuel Macron, Valérie Hayer a un immense défi devant elle : se faire connaître des Français pour inverser les dynamiques et revenir sur Jordan Bardella qui fait campagne depuis plusieurs mois.

Un match à gauche pour la troisième place

Faute d’union, la victoire paraît inaccessible à la gauche qui regarde surtout la barre des 10 %. En 2019, c’est la liste EELV de Yannick Jadot qui l’avait dépassée se classant troisième (13,5 %) ; un objectif que s’est fixé Marie Toussaint qui a été élue pour mener la liste écologiste. Mais à trois mois du scrutin, les intentions de vote sont nettement en retrait puisqu’elle atteint 8,1 % dans notre compilateur. Elle est surtout devancée dans ce match à trois par Raphaël Glucksmann qui obtient 10,1 %, soit plus qu’il y a cinq ans (6,2 %). Elle aussi candidate lors de la dernière élection, Manon Aubry a rempilé pour la France insoumise. Problème pour celle qui vient de présenter sa liste, elle stagne à un niveau un peu supérieur (7,2 % contre 6,3 %).

Un duel sans merci à droite et son extrême

Par rapport à 2019, une nouvelle liste a fait irruption dans le paysage : celle menée par Marion Maréchal pour le parti Reconquête d’Eric Zemmour. Si cette concurrence ne semble pas affaiblir le Rassemblement national, ces 5,7 % sont une épine dans le pied des Républicains ; à trois moins du scrutin, François-Xavier Bellamy recueille 7,2 % des intentions de vote soit moins que lors de la dernière élection (8,5 %). Les deux camps qui se disputent un électorat conservateur sont dans un mouchoir et aucun n’est à l’abri d’une mauvaise surprise le 9 juin à savoir passer sous la barre des 5 %.

Pour toutes les autres listes non citées jusqu’à maintenant (celle du PCF menée par Léon Deffontaines, celle de Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan, celle de l’Alliance rurale conduite par Jean Lassalle, celles de Lutte ouvrière de Nathalie Arthaud, du Parti animaliste, du NPA ou du Parti radical), ce serait au contraire une belle surprise que d’approcher ce seuil fatidique.

À voir également sur Le HuffPost :

La popularité d’Emmanuel Macron regagne des couleurs après des mois de baisse - EXCLUSIF

Ursula von der Leyen candidate à un second mandat de présidente de la Commission européenne