Nicaragua : la farce électorale de Daniel Ortega

Daniel Ortega, bientôt 76 ans, et sa femme, 70 ans, forment un couple fusionnel prêt à tout pour conserver un pouvoir absolu qu'ils exercent d'une main de fer.
Daniel Ortega, bientôt 76 ans, et sa femme, 70 ans, forment un couple fusionnel prêt à tout pour conserver un pouvoir absolu qu'ils exercent d'une main de fer.

C?est un scrutin sans surprise. Le président Daniel Ortega brigue un quatrième mandat, après avoir placé ses principaux rivaux en détention. Les bureaux de vote ont fermé à 18 h 00 (heure locale) ce dimanche 7 novembre et les premiers résultats sont attendus vers minuit, selon le tribunal électoral.

Après avoir déposé son bulletin dans l'urne, le président Ortega a accusé ses opposants d'être « des démons (...) qui choisissent la violence, le dénigrement, les calomnies, les campagnes pour que le Nicaragua soit de nouveau en proie à des affrontements violents, à la guerre ». Les candidats arrêtés « conspiraient, ils ne voulaient pas que ces élections aient lieu car ils ont depuis longtemps vendu leur âme à l'empire (nord-américain) et vivent à genoux en réclamant des agressions contre le Nicaragua », a-t-il justifié.

Les Etats-Unis ont vigoureusement dénoncé le scrutin. « Ce que le président du Nicaragua et son épouse, la vice-présidente Rosario Murillo, ont orchestré aujourd'hui est une élection pantomime qui n'était ni libre, ni juste, et certainement pas démocratique », a déclaré le président américain Joe Biden, cité dans un communiqué de la Maison Blanche sur « les élections-comédie au Nicaragua ».

« Dimanche, restez à la maison »

Une semaine avant le scrutin, Meta, la maison mère de Facebook, a annoncé avoir démantelé un millier de comptes Facebook et Instagram gérés par une « usine à trolls » du gouvernement du Nicaragua pour manipuler l?opinion. Décapi [...] Lire la suite