Les électeurs latinos de plus en plus tentés par Trump

Trente-quatre millions d’Américains d’origine hispanique auront le droit de voter en novembre prochain, ce qui fait des Latinos le second groupe d’électeurs le plus important aux États-Unis, mais aussi “le groupe racial à la croissance la plus rapide dans l’électorat américain”, selon le Pew Research Center.

S’ils ont généralement soutenu les démocrates par le passé, leur vote pourrait être plus “rouge” (républicain) en 2024, révèlent les sondages récents. L’enquête CNBC-All-America parue à la fin de décembre montre que, face à Joe Biden, Donald Trump, favori des primaires républicaines, possède “une avance de 5 points auprès des électeurs latinos”.

“Le vote hispanique est totalement ouvert”, estime Domingo Garcia, président de la Ligue des citoyens latino-américains unis. Interviewé par le média américain Semafor, il assure que Trump est en mesure de faire basculer le vote dans des États clés comme l’Arizona ou le Nevada, à forte population hispanique.

Mécontentement sur l’économie

Ces Latinos se tournent ainsi vers un homme politique “qui a commencé sa course à la présidence en 2016 en qualifiant les migrants de ‘violeurs’ ou de ‘criminels’”, s’étonne le quotidien USA Today. Mais les électeurs latinos “s’éloignent de l’image de l’immigré lésé privilégiée par les démocrates”, au profit d’une identité de “travailleurs en quête d’assimilation”, explique le stratège Mike Madrid dans une tribune publiée dans le Los Angeles Times.

Si d’autres facteurs, comme le rapprochement politique des Latinos évangéliques avec Trump ou leur désapprobation de la gestion de l’immigration et de la sécurité aux frontières de l’administration Biden (soulignée par l’enquête de CBNC), pourraient les pousser à voter rouge, c’est surtout la question économique qui comptera.

Un sondage réalisé par UnidosUS montre que “l’inflation, l’emploi et la flambée de l’immobilier” sont aujourd’hui les sujets d’intérêt majeurs de cet électorat. Pour le site américain Vox, cela est dû au fait que, au même titre que les Noirs, les Latinos ont une perception plus négative du bilan de Biden en matière d’économie, puisqu’ils ont été “bien plus touchés par les turbulences de ces dernières années”. En particulier l’inflation.

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