Éducation. Les universités vietnamiennes ou la tentation de frais de scolarité astronomiques

Depuis une réforme en 2015, les universités peuvent gérer leur budget sans en référer à l’État. Mais, s’inquiètent plusieurs publications vietnamiennes, doivent-elles pour autant entrer dans une spirale inflationniste de leurs tarifs ?

L’université de médecine et de pharmacie de Hô Chi Minh-Ville, connue sous l’acronyme UMP, “a annoncé une augmentation vertigineuse des frais de scolarité annuels dans le but d’atteindre son autonomie financière”, rapportait début juin le site Vietnamnet, qui dépend directement du ministère de l’Information. Pour certaines spécialisations, ces frais pourraient atteindre 70 millions de dongs (près de 3 000 euros), soit “cinq fois plus que l’année précédente”. Une somme appelée à croître ensuite de 10 % chaque année.

“Cette décision inquiète de nombreux parents et candidats” car, pour un cursus de six années, un étudiant en médecine pourrait avoir à débourser près de 500 millions de dongs (18 000 euros) au total.

Des salaires insuffisants

L’UMP a entamé son processus d’autonomisation début 2020. Un changement qui s’appliquera dès la rentrée de septembre prochain, date à laquelle l’établissement “ne sera plus subventionné par l’État”. Néanmoins, Tran Diep Tuan, directeur de l’UMP, assure, dans un entretien avec le journal Tuoi Tre, qu’il ne laissera personne sur le côté et que sa priorité est de former les meilleurs médecins possible :

Je ne laisserai aucun candidat admissible au concours se désister à cause de sa situation financière.”

Dans ce cadre, Tran Diep Tuan affirme que 10 % des étudiants défavorisés ou ayant de bonnes notes pourront

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