À Toulouse, contre l’autoroute A69, entre 1 500 et 5 000 personnes manifestent

Des manifestants contre le projet d’autoroute A69 reliant Toulouse à Castres, à Toulouse, le 21 avril 2024.
MATTHIEU RONDEL / AFP Des manifestants contre le projet d’autoroute A69 reliant Toulouse à Castres, à Toulouse, le 21 avril 2024.

A69 - La mobilisation est toujours forte contre l’A69. Entre 1 550 personnes, selon la préfecture, et 5 000, selon les organisateurs, ont manifesté ce dimanche 21 avril à Toulouse dans une ambiance festive, estimant que ce projet d’autoroute « accélère des désastres » comme le réchauffement climatique.

« Arrêtons les dégâts. Vive le bus, le train, le vélo », « Moins de croissance, plus de bonheur » ou « Ils ont le béton, on a la dalle », pouvait-on lire sur des pancartes portées par des opposants à la future autoroute Toulouse-Castres de tous les âges.

« J’ai toujours manifesté contre les autoroutes. Les autoroutes, il y en a assez. La voiture n’est pas une nécessité », explique, au milieu de la foule, Martine, 74 ans.

« Je me suis toujours déplacée en vélo, j’ai commencé bien avant la mode. La société peut se passer de la voiture. Il suffit de s’organiser, d’avoir des moyens de transport autres que la voiture », ajoute-t-elle.

La manifestation était organisée par un collectif comprenant une vingtaine d’associations, syndicats ou partis politiques, dont Attac, Greenpeace, la CGT ou les Écologistes (ex-EELV). Plusieurs députés La France insoumise étaient présents dans le cortège, dont Clémence Guetté et Christophe Bex.

Le « Cycloretour » fortement applaudi par la foule

Certains des manifestants étaient partis un peu plus d’une semaine plus tôt de Castres à vélo pour « montrer que d’autres solutions existent ». L’arrivée au point de départ de la manifestation des participants à ce convoi cycliste baptisé « Cycloretour » a été fortement applaudie par la foule.

Les opposants proposent aussi d’autres alternatives, telles l’amélioration de la route nationale existante ou de la desserte ferroviaire.

Certains élus du Tarn ont également critiqué ce projet, mais d’autres, de différents bords politiques, soutiennent la construction de cette portion d’autoroute de 53 km, qui réduirait d’une vingtaine de minutes le trajet Castres-Toulouse, actuellement d’environ 1h20.

Des partisans de l’A69 dénoncent aussi des « agressions et dégradations », comme l’incendie de quatre engins du chantier de construction dans la nuit de mardi à mercredi à Saïx (Tarn).

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