À Roland Garros, David Goffin se fait siffler, le Belge dresse un constat amer sur le public français

ROLAND GARROS - « Clairement, ça va trop loin, c’est de l’irrespect total ». En chambrant le public à l’issue de sa victoire contre le Français Giovanni Mpetshi Perricard, le tennisman belge David Goffin ne s’est pas fait que des amis lors du premier tour de Roland Garros ce mardi 28 mai. Et pourtant…

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Vainqueur d’un match à rallonge contre le jeune talent français, le Liégeois a terminé la rencontre en plaçant sa main au niveau de son oreille, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Un geste de provocation allégrement sifflé par le public français présent en nombre sur le court numéro 14.

Et David Goffin a tenu à expliquer la raison de son geste, après avoir accédé au deuxième tour des Internationaux de France 2024. « On reçoit des mots pas super gentils des gens qui sont au bord du court », a-t-il déclaré à la RTBF, avant d’entrer dans les détails de cette ambiance « malsaine » qui gâche son plaisir de gagner à Paris.

« J’ai été victime d’insultes, on m’a même craché un chewing-gum dessus, au moment du changement de côté. Je n’avais jamais vécu ça. Après 3h30 de match dans une ambiance malsaine, j’ai réagi, c’est pour ça qu’il y a eu un peu de chambrages à la fin du match », a-t-il affirmé.

Triste constat

Selon lui, ce climat se serait d’ailleurs installé de manière plus importante depuis « un an ou deux » dans les gradins. « Certains joueurs se plaignent. Il y a déjà eu pas mal de trucs (...) Certains veulent foutre le bordel comme on dit et ça dépasse les bornes », lâche-t-il ensuite, en faisant ici référence un match de l’édition 2023 opposant Taylor Fritz et le Français Arthur Rinderknech. L’Américain avait, lui, porté son doigt à sa bouche, ce à quoi le public avait répondu avec une vive bronca, même lors des matches suivants.

En 2024, les exemples ne manquent pas non plus à Roland Garros. Dès les qualifications, le Monégasque Valentin Vacherot, vainqueur du Français Gabriel Debru, avait laissé exploser sa joie sans la moindre retenue (avant de lancer une balle dans le public) après trois heures de sifflets constants pour le déstabiliser. Pour son tout dernier match à Roland, l’Argentin Diego Schwartzman a également été parasité au premier tour, par des supporters trop bruyants, obligeant l’arbitre à faire intervenir un agent de sécurité.

« C’est l’écho qu’il y a dans le vestiaire et dans les instances ATP. Je pense que ça ne se passe qu’en France », a fini par affirmer David Goffin mardi soir. Le tennisman belge semble bien décidé à sonner la révolte avant que l’ambiance parisienne ne dégénère davantage. « Bientôt il y aura des fumigènes, des hooligans et ça se battra dans les tribunes. Ça commence à devenir ridicule », conclut-il.

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