À lire, à voir : trente ans après le génocide des Tutsis du Rwanda

Le président du Rwanda et ancien chef de la rébellion tutsie, Paul Kagame, allume une flamme commémorative, au mémorial du génocide de Gisozi, à Kigali, le 7 avril 2023.   - Credit:Muhizi Olivier/AP/Sipa
Le président du Rwanda et ancien chef de la rébellion tutsie, Paul Kagame, allume une flamme commémorative, au mémorial du génocide de Gisozi, à Kigali, le 7 avril 2023. - Credit:Muhizi Olivier/AP/Sipa

Trente ans après, ceux qui ont eu la vie sauve sont investis d'une mission. Parler, raconter, transmettre pour ceux qui sont morts. Dorcy Rugamba, dans Hewa Rwanda : lettres aux absents (éd. JC Lattès), redonne ainsi vie à ses parents. Dans Le Convoi (Flammarion), Beata Umubyeyi Mairesse, écrivaine, poétesse et survivante du génocide, raconte comment elle a été sauvée, à l'âge de 15 ans, par un convoi humanitaire suisse de l'ONG Terre des hommes. Cette enquête poignante sur sa propre survie qui explore aussi la mémoire des survivants et la manière dont s'est transmis le récit du génocide. À sa façon, Dominique Célis avait raconté le Rwanda d'après dans son premier roman Ainsi pleurent nos hommes  (éd. Philippe Rey). « Le premier roman post-génocide », nous disait Gaël Faye de ce livre.

On retrouve ces trois auteurs sur le plateau de La Grande Librairie (France 5). L'émission littéraire consacre son émission de ce mercredi 3 avril à 20 h 50 au génocide des Tutsis au Rwanda. Mais encore, filmée dans une classe, l'écrivaine rwandaise Scholastique Mukasonga, récompensée par le prix Renaudot en 2012 pour Notre-Dame du Nil, pour son nouveau roman, Julienne (Gallimard, mars 2024). Consacré à sa sœur, il éclaire « un destin parmi tant d'autres, mais que près de 1 million de morts n'ont pu lui faire oublier ».

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